Plus de 1 000 trains de marchandises ont été immobilisés lors de la récente grève des agents de conduite de la SNCF. Un mouvement social qui aura, au total, coûté quelque 300 MF à la société nationale. Sans parler du déficit d'image. « Restaurer la confiance des usagers et des chargeurs ne se fera pas en un jour, c'est notre première priorité », a estimé Louis Gallois, président de la SCNF. Lequel reconnaît que ce conflit est un préjudice « énorme » pour l'activité fret. « Les chargeurs sont rapidement passés à la route, une alternative de qualité. Cette grève est un vrai gaspillage au moment où la SNCF fait des offres attractives pour le franchissement des Alpes ».
Les organisations professionnelles, TLF en tête, ont également dénoncé les conséquences de la grève pour les professionnels ayant recours au transport ferroviaire. « Les plus concernés évaluent à trois semaines, le temps qui sera nécessaire pour revenir à une situation normale avec de sérieuses conséquences financières. » « Les discours politiques en faveur du rail sont irréalistes par rapport au traitement du fret ferroviaire, qui non seulement est toujours la première victime des mouvements de grève mais, même quand les trains roulent, souffre aussi d'une grave pénurie de capacité sur un réseau réservé prioritairement aux trains de voyageurs », estime TLF.