Plusieurs rencontres, provoquées par les professionnels, avec leurs principaux interlocuteurs - le port autonome de Marseille, Eurofos (société privée de manutention) et les transitaires - ont permis de réduire les attentes qui, en janvier dernier, pouvaient atteindre cinq heures. Une situation engendrée par la réfection du revêtement du site portuaire. «Nous n'avons jamais été informés ni des travaux de remplacement des engins de manutention, ni des travaux de rénovation», regrette Françoise Blanchin, chef de l'agence fosséenne de Macadam Line, filiale du groupe Maerks. Pour éviter la fermeture du port pendant les travaux, le trafic import-export a été reporté sur la moitié du site, occasionnant des difficultés de circulation et compliquant les opérations de chargement-déchargement. S'y est ajouté le problème de la délivrance des ordres de mise à quai des conteneurs par les transitaires. Ces derniers ne seraient délivrés que de 8 h 30 à 17 h 30 alors que le port ouvre ses portes de 6 h à 20 h. «Aucun transporteur ne vient avant 9 h car, plus tôt, personne ne peut nous délivrer les documents», explique Françoise Blanchin. «Nos chauffeurs sont donc bloqués aux alentours de 9 h 30 et de 15 h 30 pour une durée indéterminée». Lors des réunions du comité de suivi, les transporteurs ont demandé aux transitaires de modifier les horaires d'ouverture de leurs bureaux. Cette demande n'a pas encore été prise en considération. Aussi, les professionnels envisagent-ils d'intervenir auprès de l'Union maritime, dont le nouveau président sera élu le 11 mai prochain. «Tous ces problèmes conjugués font que nous avons du mal à tenir nos engagements auprès de notre clientèle et ne pouvons plus accepter de travailler dans ces conditions, confie Françoise Blanchin. En mars, nos chauffeurs ont effecté une vingtaine d'heures supplémentaires par rapport à leur planning normal».
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Grogne chez les transporteurs
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