« Synchrony assurera de façon exclusive les prestations logistiques de Penske sur le territoire français et bénéficiera de son appui dans les autres pays d'Europe », indique Noël Bouly, P-dg de Synchrony Logistique. Si les retombées de ce partenariat, conclu en début d'année, ne sont pas encore chiffrables, Synchrony mise sur les relations commerciales entre Penske et de nombreux groupes industriels de renommée mondiale comme General Motors, Ford ou Toyota. « Cet accord est un atout concurrentiel majeur car notre petite taille ne nous permet pas, aujourd'hui, de démarcher seuls de tels géants », précise Noël Bouly, qui, en outre, n'écarte pas l'hypothèse d'une prise de participation de l'Américain au capital de Synchrony. « Ce serait même flatteur ! »
Synchrony a réalisé en 1998 un chiffre d'affaires total de 420 MF - en progression de 64 % - et un résultat net de 9,5 MF. Le chiffre d'affaires généré par la logistique a connu une croissance de 78 % à 105 MF Celui réalisé en sous-traitance transport a progressé de 84 % à 162 MF. Un résultat qui témoigne de l'intention du groupe d'externaliser totalement son activité transport. « Répondre à la forte demande d'externalisation des activités logistiques de la part des industriels et se concentrer sur des prestations à forte valeur ajoutée, voilà notre objectif », affirme Noël Bouly. L'entreprise a ainsi repris en début d'année la gestion d'une plate-forme logistique des Galeries Lafayettes, située à Cestas, près de Bordeaux, avec trente salariés. Synchrony vient, par ailleurs, d'ouvrir à Rennes un entrepôt pour la gestion de l'ensemble de la fonction logistique du distributeur Pinault Bois & Matériaux.
Pour 1999, Noël Bouly table sur une croissance de plus de 10 % de son chiffre d'affaires et n'exclut pas des opérations de croissance externe : « Sur des entreprises saines et qui possèderaient un véritable savoir-faire. » L'amélioration de la rentabilité est également à l'ordre du jour. Les charges de structures, qui ont pesé 10 MF en 1998 - renforcement des équipes de direction et commerciales pour préparer la croissance future - devraient être stables en 1999. Tout comme les charges financières. « Ce qui engendrera un effet de levier positif sur le résultat net », promet Noël Bouly.