En baisse : le rail-route déraille

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Suite à l'échec total de l'expérience de ferroutage entre Cherbourg et l'Italie, la liaison est interrompue. Celle-ci avait pourtant démarré sur les chapeaux de roues en 1996, alimentée par les transporteurs routiers qui relient l'Irlande à la péninsule italienne. D'une rotation par semaine, on est rapidement passé à trois. Une quatrième était à l'étude. Auparavant limité au transport de véhicules japonais vers la Suisse et à quelques centaines de conteneurs de munitions, le tonnage ferroviaire cherbourgeois était passé de 32 000 t à 160 000 t. A terme, 10 000 remorques par an devaient quitter la route pour le fer.

Mais, la plate-forme de manutention a vu sa fréquentation diminuer régulièrement. Le manque de locomotives, les grèves à répétition des cheminots français et italiens, les trains retardés au profit du trafic passagers (notamment lors de la Coupe du monde de football) ont découragé les transporteurs qui ont repris la route.

Fin décembre, le couperet est tombé : la liaison a été suspendue. Depuis, elle n'a pas repris et, selon la SNCF, « il n'y a aucun espoir de redémarrage pour les mois qui viennent ».

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