Ce chiffre dépasse les prévisions de l'entreprise estimées, au début de l'année 1998, à 53 MF. Sur la même période, le chiffre d'affaires a augmenté de 7,4 % de 6,18 milliards de francs en 1997 à 6,63 milliards de francs en 1998. Le volume des activités en France a suivi la même courbe que le CA : + 7,4 % de 4,92 milliards de francs en 1997 à 5,28 MdF en 1998. Les exportations vers les pays de la Communauté européenne n'ont cru que de 1,7 % à 601 millions de francs. Mais, en Europe, l'activité, qui s'élève à 750 millions de francs, a connu une progression de 11,8 %. De 1996 à 1998, les capitaux propres du Groupe sont passés de 423 à 526 MF et le ratio d'endettement de 4,08 à 2,82. Forte de ces résultats, la société, qui a ouvert, le 30 juin 1998, 15 % de son capital sur le second marché de la Bourse, va verser un dividende de 6,56 F par action. Cette tendance semble se poursuivre cette année puisqu'au premier trimestre 1999, le CA a progressé de 7 % par rapport à la même période l'année précédente, soit 14 MF de plus. Une hausse qui s'explique par le dynamisme du marché de la distribution alimentaire et par les phénomènes de concentration des distributeurs et des industriels du secteur. « La concentration pousse les groupes à externaliser leur pôle transport et logistique », explique Francis Lemor, P-dg de la société. Pour Stef-TFE, les contrats signés en 1998 et depuis le début 1999 représentent 400 MF dont 153 MF avec les industriels, 162 MF avec les distributeurs et 85 MF avec la restauration. « Et l'optimisation du transport dans la distribution est loin d'être réalisée », assure Francis Lemor. 1998 a également été marqué par le développement du marché sur la péninsule ibérique et par l'abandon des destinations russes. « Les pays de l'Est représentent un risque car on ne peut jamais être sûr de la solvabilité des clients », explique le P-dg. Mais, l'événement le plus important est sans doute l'implication de la société dans le domaine de la logistique. En 1998, cette branche aura été le moteur du développement. Alors que le CA transport a connu une évolution de 4,7 %, celui des prestations logistiques a progressé de 15,46 % de 1997 à 1998. Pourtant, la restructuration des infrastructures logistiques en Ile-de-France, la réorganisation des activités de distribution dans le Sud-Ouest et la création de nouveaux sites à Madrid, à Barcelone, à Bruxelles et à Milan ont engendré un surcoût estimé à 60 MF. Avec 46 entrepôts frigorifiques, soit une surface totale de 1 840 000 m2, 128 plates-formes frigorifiques (265 000 m2), 2 610 ensembles routiers et 10 700 salariés, les dirigeants de Stef-TFE ont affirmé leur ambition de devenir un acteur majeur de la logistique agroalimentaire en Europe. En 1998, le transport représentait encore 73 % du CA, mais, pour renforcer son pôle logistique, Stef-TFE réinvestit 1 % du CA dans l'outil informatique, 2 % dans sa maintenance et développe les plates-formes dédiées. Selon la direction, cette orientation - qui implique un travail de nuit en entrepôts frigorifiques - est bien acceptée par les salariés ; le turn over n'atteint pas 5 % pour la totalité des effectifs et il est quasiment nul pour le personnel d'encadrement. Autre preuve de la confiance des employés dans la productivité de la société, 70 % d'entre eux souscrivent au plan d'épargne d'entreprise.
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Un virage vers la logistique
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