«La Poste française n'est pas à ce jour le septième franchisé de DPD France ». C'est, en substance, ce que soulignent, dans un communiqué, Dubois, Heppner, Logistrans, Régis Martelet, Rochais Bonnet et Transports Gautier, les six membres du réseau monocolis, seuls détenteurs et garants de la marque DPD dans l'Hexagone.
Une précision qui s'impose. Tantôt par action, tantôt par omission, l'entreprise publique laisse à penser ces derniers temps que DPD, c'est elle. Lors de la dernière Semaine internationale du transport et de la logistique, elle affichait ostensiblement l'enseigne du réseau sur un de ses stands. La direction de La Poste sous-entendrait aussi, selon certains journaux, que son service monocolis Dilipack peut, d'ores et déjà, être considéré comme membre de DPD France.
Un tel schéma est loin d'être d'exclu. Il pourrait même devenir effectif très prochainement. Mais ce n'est pas le seul envisagé. Car les négociations entre l'entreprise publique et DPD France sont toujours en cours. Elles se sont ouvertes début 1999 suite à la prise de participation de La Poste dans le capital de Denkhaus, un des principaux piliers de DPD Allemagne et de DPD Europe. Avec 33,34 % des parts de cette société de franchise européenne, l'entreprise postale française en est bien le premier actionnaire. Ce qui ne lui donne pas la majorité de contrôle qu'elle convoitait. Pas plus que cela ne lui octroie d'office une place dans DPD France.
Dans ces conditions, La Poste, qui discute également une reprise d'Extand avec la SNCF, s'impatiente peut-être. Sans doute éprouve-t-elle aussi le besoin de s'asseoir un peu plus confortablement dans la cour des « grands » messagers européens avec les Néerlandais de TNT et les Allemands de DP. Quitte à s'approprier par le verbe des parts de marché qu'elle n'a pas encore conquis sur le terrain.