Le ministre des Transports a demandé l'ouverture d'une enquête administrative et technique afin de tirer les enseignements de l'incendie qui s'est déclaré le 24 mars dernier à 11 heures dans le Tunnel du Mont-Blanc, à mi-chemin entre la France et l'Italie. Jean-Claude Gayssot a confié cette mission à M. Marrec, ancien directeur des tunnels. Il a également saisi son homologue italien afin de réunir, dès la semaine prochaine, la commission intergouvernementale franco-italienne du tunnel du Mont-Blanc. Deux décisions prises après que le ministre se soit rendu sur les lieux du sinistre dans la nuit du 24 au 25 mars. L'incendie, qui avait fait rage toute la journée, n'était alors que partiellement circonscrit. Le bilan provisoire, à l'heure où nous bouclons ce numéro, fait état de quatre victimes, trois usagers du tunnel et un pompier. Selon les premiers éléments, le feu aurait pris sur un poids lourd belge transportant de la farine et de la margarine avant de se propager à sept autres véhicules. Une quarantaine de personnes se seraient alors trouvées prisonnières des fumées denses et toxiques, dégagées par le chargement du camion belge, avant de pouvoir être secourues. Des fumées abondantes qui ont rendu très difficile l'intervention des services de secours et de lutte contre l'incendie à partir de la plate-forme française. Les pompiers italiens ne sont parvenus, quant à eux, à approcher le foyer de l'incendie qu'au cours de la nuit, à la faveur d'un changement de direction des vents.
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Une enquête est ouverte
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