L'enquête se poursuit

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Après l'accident de poids lourds, survenu dans la nuit du 1er au 2 mars dernier sur l'autoroute A 11, à la hauteur de Prunay-en-Yvelines, les enquêteurs cherchent, aujourd'hui, à établir la responsabilité de l'entreprise belge Van Brussels, un transporteur implanté à Boechout, dans la région anversoise.

En marge de la tragédie humaine - quatre personnes ont été tuées - une autre catastrophe a été évitée de justesse. Le poids lourd belge était, en effet, chargé de matières dangereuses de classes 3 (liquides inflammables) et 9 (matières présentant des risques pour la santé ou l'environnement). Plus précisément, il s'agissait de pesticides et d'insecticides liquides contenus dans des fûts. Cinq d'entre eux ont, d'ailleurs, été endommagés lorsque le camion, déviant de sa trajectoire, est venu percuter la glissière de sécurité, avant de se renverser sur la chaussée. La cellule chimique des sapeurs-pompiers des Yvelines a indiqué, après coup, qu'aucun risque pour l'environnement n'avait été constaté. « S'il est acquis que le conducteur était en état d'ébriété, l'instruction va naturellement chercher à déterminer la responsabilité pénale et civile de l'entreprise. Le respect de la réglementation sociale ainsi que celle relative à l'ADR seront bien sûr examinées », précise Jean-Claude Du Marets, procureur adjoint au palais de justice de Versailles. Un contrôleur de Direction des transports terrestres a été saisi du dossier.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le transporteur belge aurait, en fait, agi conformément à la législation. Affrété par le Néerlandais Frans Maas pour livrer des matières dangereuses depuis la Belgique vers la Vendée et la région d'Agen, Van Brussels était, semble-t-il, en règle : les produits étaient correctement étiquetés, les autorisations et les documents de transport étaient à jour. « Aucune infraction à la réglementation des temps de conduite et de repos n'a par ailleurs été constatée », explique Girone Van Brussels, cogérant de l'entreprise. « Il s'agit malheureusement d'une erreur humaine. Le conducteur, Marc De Wael, était présent dans l'entreprise depuis septembre 1998. Nous n'avions jusque-là rencontré aucun problème avec ce chauffeur », souligne le responsable. Marc De Wael, 42 ans, présentait un taux d'alcoolémie de 2,74 g. Il a également été reconnu coupable d'excès de vitesse, des pointes à plus de 90 km/h ont été relevées par les enquêteurs. Il a été placé en détention provisoire et mis en examen pour homicides involontaires. Il encourt une peine minimale de 4 ans d'emprisonnement.

Quant aux fûts, ils ont été réquisitionnés par la gendarmerie du PC autoroutier du péage de Saint-Arnoult. Acheminés par un transporteur de Rambouillet, ils sont actuellement stockés dans les entrepôts de Sarp Industries (filiale déchets de Vivendi) dans la zone portuaire de Limay.

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