En 1998, l'activité du transport combiné français a chuté de 4,48 %. Et 1999 ne s'annonce pas mieux avec une baisse de 4,62 % en national et de 21,09 % en international sur le mois de janvier. Pierre Fumat a jugé la qualité de service de la SNCF « lamentable ». La politique du gouvernement, les faibles moyens et les prix de traction trop élevés de la SNCF, l'efficacité des terminaux ainsi que la concurrence du transport routier ont également été mis en cause. Déplorant le retard du trafic combiné européen par rapport à la route, Pierre Fumat a présagé : « si nous ne voulons pas disparaître, nous devons nous aussi aller en Europe conquérir les marchés du transport. Si rien n'est fait d'urgence, c'est par la route que nous irons. » En réponse, Louis Gallois, président de la SNCF, a assuré qu'il avait « fixé comme objectif prioritaire pour 1999 au personnel de la SNCF son orientation vers le client ». Afin d'améliorer le niveau de ses prestations, la SNCF a revu ses infrastructures. Ainsi, la création du PC national fret, les 2 000 locomotives dédiées à cette activité et des sillons mieux préservés pour le fret devraient contribuer à revaloriser le transport combiné. Dans son discours de clôture, Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports, a rappelé que « le développement du transport combiné doit constituer un des axes prioritaires de l'État en matière de transport. Nous sommes persuadés que c'est une voie d'avenir pour faire face à la saturation des échanges ». « Cette politique nécessite une reprise des investissements », a-t-il ajouté. La dotation globale allouée au transport combiné en 1999 a été portée à 380 MF contre 350 MF les années précédentes. 260 MF sont prévus, comme l'an dernier, pour la Convention État/SNCF et 120 MF, contre 74 en 1998, vont être proposés pour le développement des terminaux multimodaux.
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