La fédération des entreprises de Transport et Logistique de France (TLF) vient de déposer une plainte contre le Sernam auprès de la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne. Attendue depuis des années, la filialisation du service messagerie de la SNCF ne semble toujours pas en passe d'être réalisée. Or, c'est selon TLF, « la seule solution pour rétablir une concurrence loyale » avec, enfin, une transparence des comptes du Sernam. Lequel « détient 10 % du marché français de la messagerie avec des coûts inférieurs de 10 % à ceux du marché ». Ceci grâce aux investissements que la SNCF a financé comme elle a effacé les 1,5 MdF de pertes que le Sernam a enregistré depuis sa création en 1987. « Aucune banque n'aurait accordé de telles conditions à une entreprise privée », souligne le communiqué de la fédération. « Il s'agit d'une concurrence déloyale car le Sernam ne survit de toute évidence que grâce aux subventions croisées en provenance de la SNCF elle-même soutenue par des aides publiques ».
Une pratique à laquelle TLF est d'autant plus sensible actuellement que d'autres entreprises du secteur public (les postes) attaquent le marché de la messagerie.