« Renault VI vend seulement 100 véhicules par an à l'Ugap dont une part importante sont des véhicules spéciaux destinés au ministère de la Défense. Nos fournisseurs nous imposent un cahier des charges drastique (contrôle et maintenance spécifiques, procédure spéciale de livraison, formation, etc.). Autant d'éléments qui expliquent la différence de prix entre camion militaire et un véhicule classique. Comparons ce qui est comparable : il ne s'agit pas de surcoût artificiel, mais bien de prestations rémunérées à leur juste prix », explique Dominique Plassais de Renault VI.
Début février, un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) mettait gravement en cause le fonctionnement de l'Ugap, établissement public destiné à organiser et à regrouper, à la manière d'une centrale, les achats pour le compte des administrations. Parmi les irrégularités constatées par les inspecteurs de l'IGF, celles concernant les ventes de véhicules industriels Renault VI. Le rapport citait en exemple le cas du ministère de la Défense qui aurait acheté des véhicules 20 % plus chers que les autres clients du constructeur national. Rappelons qu'une information judiciaire pour « favoritisme, recel de favoritisme, faux et usage de faux » a été ouverte pour faire la lumière sur les pratiques de l'Ugap.