Certaines ont vu chuter leur chiffre d'affaires. Certaines affichent des résultats déficitaires. Certaines sont en redressement judiciaire. Certaines ont disparu ou ont été reprises par de grands groupe.
Mais, la plupart des entreprises de transport figurant dans ce 6e classement des 1000 affichent une belle santé. En moyenne, leurs chiffres d'affaires progressent de 7,6 % et leurs résultats d'exploitation de 22,8 %. Leur marge passe de 2,52 % à 2,82 %. Elles ne se contentent donc pas de résister ou de survivre aux contraintes que subit la profession : concurrence étrangère croissante, pression fiscale et sociale de plus en plus lourde, revendications salariales de plus en plus exigeantes... En 1997, elles ont certes profité d'une conjoncture économique favorable, surtout au deuxième semestre. Mais, elles ont également su s'adapter aux évolutions du marché : les clients demandent de la logistique, elles développent ce type de prestations ; ils attendent un interlocuteur de « taille », les transporteurs se regroupent ou le secteur se concentre... lentement (41 274 entreprises officiellement recensées en 1997, 41 456 en 1996). Dans ce paysage économique, les pme ont encore largement leur place, en quantité comme en qualité. Leurs résultats d'exploitation (véritable révélateur de ce que « gagne » une entreprise en faisant son métier) sont souvent meilleurs que ceux des grands groupes, dont les logiques de rentabilité sont plutôt financières. Même sur des créneaux aussi banalisés que le lot complet, les politiques de niches géographiques ou commerciales s'avèrent souvent plus payantes que les stratégies de globalisation.
Au total, c'est un portrait plutôt positif que dresse ce classement. Avec l'espoir de voir confirmer ces grandes lignes l'année prochaine, grâce aux bons résultats d'une excellente année 1998.