Le Parlement européen a approuvé à une forte majorité la proposition de directive de la Commission instaurant des « contrôles volants » de poids lourds sur route en complément des traditionnels contrôles techniques annuels.La mesure sera applicable dès l'été prochain si elle est adoptée par le Conseil des ministres des transports lors de sa prochaine réunion en mars prochain. Ce qui semble joué d'avance, la proposition ayant fait l'objet d'un large consensus. Le texte prévoit que les « contrôles volants » pourront être effectués sur les véhicules nationaux comme sur les véhicules étrangers tant que ces vérifications ne donnent pas lieu à discrimination au détriment de ces derniers.
L'assemblée strasbourgeoise recommande des sanctions proportionnelles aux infractions constatées. En cas de défaut grave, le véhicule pourra être immobilisé sur place jusqu'à complète réparation. Demandées initialement par la Grande-Bretagne et l'Allemagne, ces dispositions sont inacceptables pour les Français.
La FNTR (Fédération Nationale des Transporteurs Routiers) explique en effet que « d'une part, les contrôles sur route existent déjà. D'autre part, les DRIRE sont complètement saturées. D'où le risque de durées d'immobilisation excessives ». Faisant écho à ces préoccupations, le Parlement européen a insisté, lors de ses débats, sur la nécessité d'une coordination européenne pour assurer que ces contrôles soient effectués par des personnes compétentes, spécialement formées et équipées des outils nécessaires. D'après l'analyse réalisée par Bruxelles, les « contrôles volants » permettraient d'économiser 650 millions d'euros (4,26 milliards de francs) en réduisant accidents, consommation de carburant et émissions polluantes tandis que son application ne coûterait que 120 millions d'euros (787 millions de francs).