Une décision qui fait suite au rachat par DaimlerChrysler (Mercedes) de la participation que détenait AB Volvo dans le capital de Mitsubishi Motors (MMC). « C'est une nouvelle donne que nous allons devoir apprendre à gérer au niveau de la clientèle et des concessions. Se pose également un problème de complément de gamme. Nous avons mis trois ans pour sortir un produit reconnu et apprécié sur son marché. Nous ne voulons pas repartir de zéro », affirme Jean-Noël Thenault, P-dg de Volvo Trucks France. Parmi les solutions envisagées par la marque scandinave : investir les quelque 330 millions d'euros de plus-value réalisée sur la vente de sa participation dans MMC dans le développement d'une nouvelle gamme moyenne en s'appuyant notamment sur le savoir-faire de Renault VI. Au cours des quatre premiers mois de l'année 2001, Volvo a écoulé en France 22 Mitsubishi Canter sur un total de 2 407 véhicules de plus de 5 t.
De janvier à avril, le constructeur suédois gagne un point de pénétration avec une part de marché de 13,7 %. Il se place sur la troisième marche du podium derrière Renault VI (34,1 %) et Mercedes (16,1 %) mais devant Daf (10,5 %), Scania (10,2 %), Iveco (7,8 %) et Man (6,7 %). En tracteurs, avec 1 866 immatriculations, Volvo détient 16,4 % de part de marché sur un segment en baisse de 4 % depuis janvier. Concernant les porteurs, la firme de Göteborg a écoulé 541 unités (8,8 % de part de marché), sur un créneau dont les immatriculations augmentent de 12 % au cours des quatre premiers mois 2001.
« A fin 2001, nous pouvons tabler sur un marché des poids lourds de plus 5 tonnes compris entre 54 000 et 57 000 unités, contre 57 918 l'an passé », indique Jean-Noël Thenault. Lequel vient d'achever la réorganisation de son réseau en France. Celle-ci découle de la mise en place au niveau européen du projet Comet (New Commercial Operating Model European Trucks) visant à doper la rentabilité de l'entreprise. Résultat : Volvo a réduit de 38 à 16 le nombre de ses concessionnaires en France. « Désormais, c'est le marché qui va orienter la stratégie et non l'inverse. De son côté, Volvo fera de moins en moins d'ingérence dans le réseau et se contentera d'un rôle de surveillance et de management », explique Jean-Noël Thenault.