Déjà 10 bougies pour le Riverdating ! Cette édition 2017 a réuni 500 participants et a permis 3 000 rendez-vous les 29 et 30 novembre à Paris, entre acteurs européens du transport fluvial, multimodal et les logisticiens intégrant la voie d’eau. L’événement, organisé par VNF, en partenariat avec HAROPA, la délégation interministérielle de la vallée de la Seine, la ville de Paris, Batelia, Paris Seine Normandie et Novalog, a mis l’accent sur la logistique urbaine et l’innovation. « La France compte une flotte d’environ 1 000 bateaux de fret, indique Eloi Flipo, chef de la division transport et report modal à la direction développement de VNF. Cette flotte vieillit et il faut moderniser le matériel, notamment en verdissant les moteurs ».
C’est l’un des enjeux majeurs actuels : faire appliquer avant 2021 le règlement dit « EMNR » (Engins Mobiles Non Routiers, équivalent de la norme Euro II pour le transport routier) qui fixe des valeurs maxima admissibles en émissions polluantes et très contraignantes. VNF a donc créé, en 2016, Batelia (Bureau d’Assistance Technique et Logistique pour les Industriels et les Artisans), un centre d’innovation destiné à favoriser l’émergence de solutions techniques et à aider les transporteurs fluviaux à rattraper leur retard. Malgré tout, le fluvial consomme jusqu’à 5 fois moins d’énergie que les autres modes de transport. Pourtant, en 2016, ce mode n’a représenté que 6,8 Md de t-km, quand le routier approchait les 300 Md de t-km. Selon des études d’APS Canal-Seine-Nord/Stratec, menées dans le cadre du projet du canal, les coûts moyens de transport sur 350 km reviennent à 21€/t sur la route contre 12€/t sur un bateau à grand gabarit. Les (potentiels) chargeurs pourraient donc être séduits par ces arguments économiques. Ils doivent aussi éventuellement trouver des partenaires afin de massifier les flux. Le secteur fluvial a encore de beaux jours devant lui, son objectif reste d’accroître la performance et la compétitivité de sa chaîne de transport.
