Valoriser le transport, dans un contexte dynamique

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Les 19 et 20 mai derniers, France Benne a réuni ses 75 adhérents-actionnaires, transporteurs de vrac, à Évian-les-Bains. Au programme : assemblée générale et forum avec les partenaires, mais aussi débats sur l’actualité du transport de benne, l’optimisation des compétences multimodales du groupement et le projet de communication sur les métiers du transport, lancé actuellement dans le cadre de France groupement.

C’est un projet dont nous avons souvent rêvé, s’est exprimé Didier Ramette, le président de France Benne, à l’issue de la première journée du congrès annuel du groupement. Aujourd’hui, nous sommes loin de Max Meynier et de son émission « Les routiers sont sympas » (ndlr, sur RTL de 1972 à 1983) ». Rappelant la mauvaise image du secteur auprès du grand public et son impact sur le recrutement, le dirigeant a salué la campagne de communication mise au point avec France Groupements et TBWA, une campagne de communication nationale destinée à faire connaître les métiers du transport, surtout aux jeunes. Elle a été présentée aux congressistes sous la forme d’un petit film et sera divulguée à l’ensemble de la profession, fédérations, associations, et chefs d’entreprise.

À l’instar de ce qui a été réalisé pour l’artisanat, les membres de France groupements ont opté pour un projet de communication au thème très simple, donc lisible : « Les transporteurs routiers de France ». Celui-ci imagine de retourner la mauvaise image en racontant au contraire de belles histoires. Il fait parler les professionnels pour montrer des aspects valorisants du métier de conducteur, à la fois libre et utile aux autres : « en devenant routier, je choisis la liberté utile ».

L’agence de communication mise aussi sur l’humour ou les images augmentées, « XXL », pour faire passer le message d’un transport incontournable dans la vie de tous. Le projet prévoit un an de présence dans les journaux, télévisions, radios, réseaux sociaux, sites de recrutement… Pour financer une campagne au budget évalué à environ 4 M€, les membres de France groupements font actuellement appel à tous les acteurs du secteur et comptent créer une association qui, comme le Téléthon, collecterait des dons en partie déductibles des impôts.

« L’idée est géniale, s’enthousiasme Valérie Lassalle, Pdg des transports éponymes dans l’Allier et membre du directoire de France Benne. Il faut donner à des jeunes l’envie de prendre cette voie-là, faire connaître les nouvelles conditions d’exercice, comme le digital, très présent, qui pourrait attirer des adolescents. Nous cherchons tous des solutions pour recruter. Je viens tout juste d’embaucher quelqu’un grâce au nouveau Geiq créé en Auvergne. Mais le problème global demeure et il est l’affaire de tous ». De fait, les difficultés de recrutement sont en filigrane du bilan présenté ce même jour par Philippe Brouhard, directeur du développement de France Benne, en même temps que le groupement, en assemblée générale, révisait ses textes pour mieux respecter son statut de coopérative, forte de 88 adhérents – dont 77 associés et douze adhérents non associés – pour 3 500 moteurs.

22 000 dossiers en 2017

Pour Philippe Brouhard, les difficultés de recrutement, avec 20 à 25 000 postes à pourvoir sur le marché aujourd’hui, interviennent dans un contexte de reprise : « Nous pouvons être fiers de nos résultats de 2017, avec un chiffre d’affaires de 12,6 millions d’euros, en progression de 22 % et une évolution en tonnage de plus 25 %. Le pôle commercial et les exploitants du groupement ont traité près de 22 000 dossiers avec près de 74 clients actifs, dont 16 nouveaux. » Selon le directeur du développement, il est intéressant de s’appuyer sur les 20 premiers clients, dont Lafargue, qui représentent 90 % du chiffre pour capitaliser sur les « atouts », dit-il : « notre vocation à négocier des contrats dans la durée, notre “signature” et un certain climat de confiance qui seul permet de fidéliser le client. C’est sur ces bases, le respect des engagements, que nous espérons aller chercher de nouveaux marchés ».

De nouveaux marchés ? Voilà précisément ce que Dominique Denormandie, directeur des Transports Labouriaux, spécialisés dans le transport combiné rail-route et rachetés par France Benne en 2016, a présenté à Evian. Il a rappelé que le groupement compte développer les activités multimodales depuis longtemps et estime qu’« aujourd’hui, en s’appuyant sur un baromètre 2018 d’Eurogroup Consulting, 53 % des personnes interrogées jugent l’organisation du système ferroviaire compréhensible et lisible, note-t-il. Et plus de 6 % des chargeurs sont susceptibles de se tourner vers le transport combiné, alors même que les pouvoirs publics veulent relancer le ferroviaire… ».

Or, ajoute-t-il, « le tiers des adhérents de France Benne est dans le capital des transports Labouriaux. N’hésitez pas, quand vous en percevez ce besoin, à proposer des solutions intégrant le transport combiné à l’un de vos clients. Nous pouvons vous conseiller, vous accompagner. Seul prérequis : il faut que la zone de chargement et déchargement soit compatible avec les dessertes ferroviaires… Le reste se discute : produits, volumes, distances ou matériels. »

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