Une seconde province espagnole y songe

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Une seconde province espagnole y songe

Après avoir fait sa première apparition en Espagne dans la province basque du Gipuzkoa, l’écotaxe pourrait aussi s’introduire dans la province voisine de l’Alava sur la nationale 240. Sans compter une probable interdiction du transport exceptionnel.

La mise en route du premier tronçon écotaxe d’Espagne par la province basque du Gipuzkoa, le 9 janvier dernier sur la Nationale 1 (N-1), donne des idées à la province voisine d’Alava. Cette petite province basque autonome, située au sud du Gipuzkoa, étudie en effet la possibilité d’installer des portiques sur la N-240. Cette mesure obligerait les poids-lourds en transit à se reporter sur l’autoroute voisine, l’AP-68. La semaine dernière, Josu López Ubierna, conseiller régional adjoint aux Infrastructures routières, a ainsi présenté à la Chambre régionale d’Alava une étude juridique et technique visant à interdire les véhicules lourds sur un tronçon de la N-240 partant de la limite de la province de Biscaye jusqu’à la jonction N-240 / A-3006. Ce rapport, commandé par la province, considère l’établissement d’un péage comme « la meilleure solution », pour atténuer le trafic de transit PL. Pour l’instant, il ne s’agit que d’une hypothèse, a indiqué M. López Ubierna en précisant que les poids-lourds n’étaient pas plus impliqués que les autres catégories de véhicules dans les accidents relevés sur la N-240. « Pour l’heure, les conditions ne sont pas réunies », a-t-il précisé. Toutefois, la province fait savoir qu’elle pourrait passer à l’acte en cas d’un trafic camion trop élevé.

Le transport exceptionnel visé

De manière concomitante, le ministère des Infrastructures travaille sur une interdiction des transports exceptionnels sur la N-240, avec un transfert sur l’AP-68 obligatoire (compensé par une baisse de tarif sur l’autoroute). Cette dernière mesure fait écho à la décision prise par la province de La Rioja d’interdire l’équivalent de 150 km de routes aux poids lourds de plus de quatre essieux sur les nationales N-232 et N-124. Depuis le 2 décembre 2017, ces camions sont en effet forcés d’emprunter l’AP-68. D’autres provinces comme la Galice ou la Catalogne ont pris des mesures similaires. Inquiets de la multiplication de ces interdictions, les syndicats de transporteurs, sous l’égide du Comité national des transporteurs routiers, viennent de demander la tenue d’une réunion urgente sur le sujet au ministère des Transports espagnol.

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