Deux ans après avoir racheté GT Dauga, une société de transport de canards gras, le groupe a fait entrer dans son giron les entreprises DDS et DLS, spécialisées dans la distribution de pneus. Ces achats font passer le réseau de plateformes GT Location à une quinzaine d’unités (70 000 m2 en activité cross-dock). « Nous consolidons un réseau de distribution mutualisée », souligne Michel Sarrat, président de GT. DDS est présent en Gironde et en Garonne, DLS en Seine-Saint-Denis et dans le Rhône. Les deux sociétés ont recours à la sous-traitance ; pas l’ombre d’un conducteur dans l’effectif. Elles apportent un volume d’affaires supplémentaires de 70 M€ dans l’escarcelle de leur nouvel actionnaire. Lequel déclare surfer sur une croissance de 12 % à fin août 2018 – « cela signifie que nous allons devoir créer 180 postes », indique Pascal Guillot, directeur général adjoint des opérations – une croissance qui devrait avoisiner les 30 % à la fin de l’année, y compris les acquisitions. Le revenu de la branche transport (1 840 cartes grises) du groupe des frères Sarrat s’est monté à 84,2 M€ au premier semestre 2018.
Selon Michel Sarrat, la rentabilité de l’exercice en cours devrait avoir une meilleure tenue que l’an dernier, le groupe s’étant séparé de près de 80 contrats jugés peu avantageux. Engagé sur son plan CAP 2020, GT Location s’est fixé quatre axes stratégiques dans le cadre de sa « démarche de transformation de l’entreprise : le bien-être au travail, l’innovation avec les clients, le développement international, et le conducteur, notre force ». Comme l’ensemble de ses confrères du secteur, GT Location est confronté à une pénurie de conducteurs. « Nous avions disposé de 100 ou 120 conducteurs de plus cet été, nous aurions eu de quoi les occuper », indique Michel Sarrat. Sylvain, l’un des tuteurs de groupe, parle de « mercato » à propos des conducteurs débauchés par les confrères : « Ils sont très sollicités sur les réseaux sociaux. » Selon Michel Sarrat, « il y a parfois des comportements désespérés de certains confrères. On n’arrive pas à suivre ». Valérie, cheffe de groupe chez GT, estime nécessaire « d’accompagner les chauffeurs vers la qualité ». Le groupe bordelais a distribué un smartphone à chacun de ses 1 600 conducteurs.
L’Ademe lance un appel à projets pour les écosystèmes de mobilité hydrogène à destination de toute personne morale privée ou publique intéressée. Il vise à déployer des écosystèmes territoriaux de mobilité en constituant des flottes professionnelles pour le transport de personnes ou de marchandises. Ce programme s’inscrit dans le cadre du plan hydrogène que Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire, avait présenté le 1er juin 2018. Rappelons que ce plan avait notamment fixé pour objectifs en 2028 des solutions hydrogène pour 800 à 2 000 véhicules lourds. L’appel à projets prévoit trois dates de clôture : le 11 janvier 2019 ; le 3 mai 2019 et le 8 novembre 2019.