Les principales propositions de l’OTRE dans le cadre du grand débat national concernent la transition écologique, l’éco-transport et le financement des infrastructures.
La négociation d’un accord de transition énergétique spécifique au TRM reste l’un des enjeux majeurs à venir du secteur. L’offre alternative aux véhicules diesel professionnels proposée par les constructeurs et les distributeurs de carburant est en totale déconnexion avec la trajectoire ambitieuse de la transition énergétique retenue par le gouvernement jusqu’en 2022, alors même que les transporteurs continuent à subir des contraintes de fiscalité et de restrictions de circulation. L’OTRE appelle donc une concertation avec l’État, les collectivités territoriales et l’ensemble des acteurs de la filière afin d’aboutir à un accord propre au TRM. De plus, elle réclame l’instauration d’un carburant professionnel à la pompe dès le 1er janvier 2020.
S’agissant des véhicules électriques, l’organisation demande la déductibilité totale des frais de recharge pour l’employeur (type Wallbox) et pour les salariés, hors cotisations sociales. L’autre revendication concerne le suramortissement de 140 % pour investissement dans un véhicule à faibles émissions que l’OTRE voudrait voir pérennisé. Elle demande aussi aux pouvoirs publics de définir un cadre professionnel exclusif à la conduite des VUL, qui devrait être réservée aux professionnels de route et uniquement avec des véhicules à énergies alternatives. Par ailleurs, selon l’OTRE, « taxer le poids lourd ne changera rien au comportement des donneurs d’ordres et n’aura aucun impact sur la transition énergétique et la préservation de notre planète ». Par conséquent, elle propose que les donneurs d’ordres abondent une redevance en fonction de la volumétrie CO2 du transport commandé. De plus, elle revendique la création d’un dispositif Éco-Transport sur le modèle d’Éco-Emballages afin d’obtenir des chargeurs davantage de participation financière à la transition énergétique, notamment pour financer les infrastructures. Pour l’organisation, cette contribution des chargeurs à la transition énergétique (CCTE) aurait « un très bon rendement » et ne nécessiterait pas de nouvel investissement, ni contrat de concession et pourrait être mise en œuvre en quelques mois seulement.