Pour les services de paie, 2019 représente une année de grands changements tant ils sont acculés à modifier rapidement leurs process pour appliquer les nouveautés juridiques, comme les mesures en faveur du pouvoir d’achat prises par le gouvernement pour calmer la crise des Gilets jaunes (avancement de la date d’entrée en vigueur de la défiscalisation des heures supplémentaires, prime exceptionnelle). Cependant, la principale transformation, soit le prélèvement à la source, a pu être mise en œuvre au 1er janvier 2019 sans difficultés majeures, grâce au temps laissé aux parties prenantes, éditeurs de logiciels de paie, employeurs et salariés, pour se mettre au fait du nouveau dispositif. Ainsi, la réforme a été annoncée plus d’un an avant sa date effective d’application, une phase de préfiguration a eu lieu et une large communication a été effectuée. Mais les choses ne sont pas si simples, comme en témoignent les publications de la direction générale des finances publiques destinées à préciser les modalités de l’application du PAS, notamment en cas d’erreur. De la même façon, la direction de la Sécurité sociale et les organismes de chargés du recouvrement des cotisations sociales ont décidé d’accompagner les employeurs pour leur faciliter l’adaptation des mesures d’exonérations sociales. En tout état de cause, la paie reste une matière technique, particulièrement dans le secteur du TRM où le régime du personnel roulant se démarque de celui des autres salariés. On comprend alors pourquoi nombre de transporteurs externalisent la gestion de la paie, notamment pour éviter les risques de redressement qui peuvent faire mal à la trésorerie de l’entreprise.
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Une année de remue-ménage dans la paie
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