Un potentiel énorme mais inexploité

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L’Union des entreprises du Transport et de la Logistique en France (TLF) réunissait le mardi 17 octobre dernier les acteurs du transport fluvial pour une journée de travail axée sur la place du transport fluvial dans les échanges de marchandises en France, et l’importance de son rôle dans la logistique urbaine.

La journée était articulée autour de deux tables rondes, animées par le journaliste de TF1-LCI Sébastien Hembert, qui ont été le théâtre d’expression de protagonistes tels que Marc Sandrin, sous-directeur des ports et du transport fluvial à la DGITM, Antoine Berbain, Directeur Général délégué de HAROPA (ensemble portuaire de l’axe Seine réunissant les ports du Havre, de Rouen et de Paris), ou encore Stéphane Raison, Directeur Général du port de Dunkerque, pour ne citer qu’eux. Yves Fargues, Président de l’Union TLF a tenu à souligner, en ouverture de la journée, que « le transport fluvial n’est pas un mode alternatif. Il est un mode à part entière. Il a une marge de progression énorme et aura un rôle novateur à jouer dans la logistique urbaine, mais pour ce faire, il faut des chantiers intermodaux plus nombreux : les investissements sont indispensables ». Elisabeth Borne, ministre des transports, également présente lors de l’ouverture de la journée, a quant à elle déclaré : « le potentiel du transport fluvial de marchandise est aujourd’hui trop peu exploité. Il doit trouver sa place dans nos chaînes logistiques, car il est un élément incontournable de notre économie ». Pour ce faire, elle a évoqué plusieurs pistes : améliorer la compétitivité en travaillant sur les coûts et la qualité, exploiter les nouveaux outils apportés par le législateur, réfléchir à un critère de choix modal dans les appels d’offres publics. Autant d’éléments de réponse à développer davantage à l’occasion des Assises de la mobilité lancées le 19 septembre, en gardant à l’esprit des dossiers-clés tels que le réaménagement des infrastructures, la dématérialisation des services, ou l’évolution des carburants, les gaz (bio-GNV, GNL, GNC) en figures de proue de la transition énergétique.

Au cœur de la transition énergétique

Justement, de transition il a aussi été question. Les intervenants ont notamment évoqué les certificats d’économie d’énergie et le PAMI (Plan d’accompagnement à la modernisation et à l’innovation) pour rappeler l’engagement des institutions auprès des acteurs qui développent les innovations nécessaires au l’évolution du transport fluvial. Parmi celles présentées lors de cette journée, un bateau porte-conteneurs fonctionnant entièrement au gaz (mis à l’eau par Danser, une première dans l’Hexagone) ou une déchetterie fluviale, accessible à quai de manière ponctuelle, présentée par Julien Langendoff, Directeur du port de Lyon, pour résoudre une problématique de traitement des déchets en cœur de ville. Une « nouvelle ère du fluvial », résolument portée par cette offre innovante, et symboliquement représentée par la venue de deux classes d’élèves de lycée, qui ont eu l’occasion de visiter l’après-midi les différentes darses du Port de Gennevilliers, afin d’en découvrir les activités (traitement de déchets, logistique conteneurs, transformation du blé) et les exploitants (Paris Terminal, Lafarge, DB Schenker), et peut-être, un jour, incarner eux-même l’avenir du transport fluvial.

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