« La filière du transport doit agir rapidement pour combattre la pénurie de conducteurs. Si le problème n’est pas maîtrisé, il aura de sérieuses répercussions sur l’économie européenne et mènera à des coûts croissants pour les entreprises, les consommateurs et les passagers », prévient Boris Blanche, directeur général de l’IRU (International Road Transport Union). L’IRU a ainsi procédé à une étude pour estimer les besoins en main-d’œuvre au sein de l’Union européenne mais aussi pour discerner les facteurs de désaffection pour le secteur. Un cinquième des postes du transport routier de marchandises et de personnes en Europe ne sont pas comblés. La demande étant en croissance, le phénomène pourrait s’accentuer en 2019, pour atteindre 40 % de postes non pourvus. Le sondage révèle que seulement 20 % des conducteurs interrogés se disent insatisfaits de leur emploi. En revanche, d’autres facteurs peuvent expliquer le manque d’attractivité du secteur. Ainsi, 76 % des conducteurs pensent que les conditions de travail rebutent les gens qui pourraient envisager d’entrer dans la profession. L’idée du transport longue distance, qui empêche le retour à la maison chaque soir, pourrait également constituer un frein pour 77 % des sondés. Par ailleurs, 79 % des conducteurs pensent que la difficulté d’attirer des femmes dans la profession est l’une des raisons principales de la pénurie. Cette étude fait partie d’un plan d’action élaboré par l’IRU pour améliorer la perception de la population envers la filière, améliorer les conditions de travail et attirer une main-d’œuvre jeune et diversifiée. L’organisation a d’ores et déjà constitué une feuille de route avec toute une série de mesures. L’une d’entre elles prévoit la création d’un réseau de femmes travaillant dans le secteur dans l’objectif d’augmenter leur nombre et de les représenter à tous les échelons.
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Un poste sur cinq reste vacant en Europe
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