Selon Pierre Chassande, président de son Conseil d'administration, ce résultat prévisionnel se justifie notamment par le poids des amortissements (463 MF), liés aux emprunts contractés pour achever le dernier tronçon de l'autoroute de la Maurienne.
Pierre Chassande fait parallèlement état d'un excédent de trésorerie de 225 millions de francs qui ne couvrira pas les pertes. Il s'explique notamment par le niveau de trafic élevé dû à la fermeture du Tunnel du Mont-Blanc en mars 1999. « En 1999, le trafic poids lourds a augmenté de 74,7 % dans le tunnel de Fréjus. De janvier à fin novembre 2000, il est en progression de 15,8 % », commente la SFTRF. Laquelle a également souligné le renforcement des dispositifs de sécurité dans le tunnel alpin. Diverses mesures comme l'escorte des poids lourds transportant des matières dangereuses, la mise en place du plan de secours et la constitution de deux PC de crise côté italien et français, sont déjà opérationnelles pour un montant total de 29 MF. D'autres projets, tels que la construction de 22 nouveaux abris ou l'aménagement de l'évacuation des eaux, sont envisagés après la réouverture du tunnel du Mont-Blanc. Le conseil d'administration de la SFTRF a nommé Jean-Charles Tissot, administrateur délégué, pour succéder à Pierre Chassande, atteint par la limite d'âge, à la présidence de la société.