Pour financer ses promesses électorales phares (refonte du système de retraites en abaissant l’âge de départ, revenu de citoyenneté, baisse des impôts), le gouvernement italien a décidé d’accroître le déficit à 2,4 % du PIB. Cette décision n’est pas une rupture avec les critères européens fixant la barre du rapport entre déficit et PIB à 10 %. En revanche, elle représente un risque certain pour l’économie italienne, déjà en berne, et toute la zone euro, en rebond. Depuis la publication du budget, d’ailleurs, la Bourse de Milan enregistre des pertes, la monnaie unique sursaute face au dollar et le spread, l’écart entre les taux de rendement allemand et italien à dix ans a atteint son niveau le plus haut en milieu de semaine. Pour le gouvernement italien, il s’agit de spéculations mises en place par les marchés pour affaiblir Rome. « Nous investissons sur le sourire des Italiens. Tout va très bien se passer, nous allons expliquer aux marchés qu’il va avoir tellement d’investissements en plus que l’économie va croître », promet Luigi Di Maio, vice-président du Conseil et patron du Mouvement 5 étoiles. À voir…
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Un budget qui fâche l’Europe
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