Trusk révolutionne la livraison urbaine

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En s’inspirant des solutions de transport asiatiques Lalamove (ex-EasyVan) et GoGoVan, le commissionnaire de transport Trusk s’est fixé pour but d’aligner la réactivité des livraisons d’objets volumineux sur celle des petits colis.

« Il est possible de se faire livrer des petits colis en quelques dizaines de minutes dans les grandes villes françaises. Pour les objets volumineux, l’offre de services était vieillissante lorsque nous avons créé Trusk en 2016. Nous nous sommes fixé pour but de révolutionner le dernier kilomètre pour les livraisons d’objets de plus de 30 kg et jusqu’à 1,4 t en apportant une solution technologique », explique Thomas Effantin, cofondateur de Trusk, présent dans 11 villes françaises. Il poursuit : « Avant, les magasins chargeaient un ou deux camions de 19 t tous les jours qui livraient les clients sans leur communiquer préalablement un horaire précis de livraison. Aujourd’hui, Trusk vient récupérer les commandes une par une et livre rapidement ou à un horaire déterminé par le destinataire. Nous livrons de 8 h à 21 h, tous les jours. » Trusk sélectionne des transporteurs professionnels (les « Truskers ») à travers sa Trusk Academy. Ceux-ci disposent de véhicules de 6, 12 ou 20 m3 et sont mis en relation avec les grandes enseignes (Castorama, Ikea, Kiloutou, Leroy Merlin, Plateforme du bâtiment, etc.) clientes de Trusk. Cibles : les secteurs du BTP, de l’électroménager, du mobilier et du bricolage. Les grandes enseignes sont facturées en fonction de l’utilisation qu’elles font du service. Trusk assure être en mesure de prévoir l’activité que générera un magasin. « Notre outil informatique permet au vendeur en magasin de proposer la livraison du produit à son client final, celui-ci pouvant déterminer précisément l’heure de livraison, y compris au cours de l’heure à venir. L’algorithme détermine le véhicule, le nombre de personnes et le temps de manutention nécessaires ainsi que les Truskers les mieux placés pour assurer la mission. Notre outil propose les courses aux Truskers qui ont la liberté de l’accepter, ou pas, et il optimise leurs flux », poursuit Thomas Effantin.

Lors de la prise en charge, le Trusker prend en photo toutes les marchandises ainsi que la lettre de voiture. Ces informations sont partagées avec le commerçant qui a ordonné le transport. Le client final reçoit des SMS afin de suivre la livraison en cours, les marchandises étant actuellement assurées à hauteur de 10 000 euros et prochainement ad valorem. Tous les utilisateurs impliqués dans une livraison peuvent suivre les mouvements des véhicules sur une carte. Trusk dit se concentrer sur la perception que le client final a de sa livraison. « Elle est déterminante pour l’image de l’enseigne où le client a effectué son achat. » En complément de ses livraisons, Trusk assure être en mesure de récupérer les anciens meubles et connecter les machines à laver. Le trusker perçoit 80 % du montant de la course, les 20 % restants allant à Trusk.

25 000 courses/mois

À la difficile intégration à la logistique de la grande distribution (réalisée par API avec Leroy Merlin) s’ajoute la difficulté de trouver de bons Truskers, selon Thomas Effantin. Ces derniers sont généralement des entreprises qui exploitent entre 1 et 10 véhicules. Ils s’engagent à réaliser au plus 50 % de leur activité avec Trusk. « Aujourd’hui, nous avons un partenariat avec un gros loueur de véhicules qui permettra à nos Truskers d’accéder aux nouvelles motorisations à des prix compétitifs. »

Depuis Trusk.com, les particuliers peuvent également ordonner des transports. Ces opérations initiées par des par­ticuliers ne représentent toutefois que 10 % de l’activité de Trusk. 90 % des transports sont déclenchés depuis les magasins qui commercialisent la prestation de Trusk. « Les clients veulent que les prix restent raisonnables et que la qualité de service soit irréprochable malgré le prochain surcoût de la propulsion électrique (un Master ZE coûte 1 600 euros par mois) », précise le cofondateur de la société.

Trusk revendique le traitement de 25 000 courses par mois, dans une dizaine de villes françaises et principalement à Paris, Toulouse, Bordeaux et Marseille. Le nombre de livraisons a été multiplié par cinq en un an et la croissance reste soutenue avec 20 à 25 % par mois, selon le dirigeant. Le commissionnaire travaille avec 400 magasins et emploie 50 personnes, dont la moitié au siège parisien pour assurer le service clients et le développement informatique, tandis que l’autre moitié assure la proximité de Trusk avec les enseignes ainsi qu’avec les Truskers au niveau des implantations régionales.

La communauté compte déjà 500 Truskers, et 2 000 autres sont sur liste d’attente après avoir exprimé leur souhait de travailler avec Trusk. Outre la nécessaire sélection des transporteurs, Trusk souhaite leur assurer un niveau de flux, ce qui limite leur nombre.

En 2019, Trusk étendra sa couverture nationale et s’ouvrira à une ville d’Europe pour amorcer son développement inter­national. La plateforme applicative sera personnalisée afin de s’adapter aux domaines d’activités des commerçants proposant le service. Le virage vers l’électrique sera pris en région parisienne. « Nous voulons devenir le standard de la livraison. Dans ce but, Trusk se dotera en fin d’année d’une nouvelle identité visuelle », conclut Thomas Effantin.

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