ZENO D’AGOSTINO : Le bilan et les perspectives sont très positives. Ces trois dernières années, nous avons recruté 350 personnes en CDI pour renforcer les sociétés de l’autorité portuaire. Une opération importante qui s’inscrit dans le développement des effectifs, estimés à 10 000 personnes tous secteurs confondus, et des activités du port, pilier de l’économie locale et régionale. Nous avons relocalisé les services, ce qui permet d’économiser environ 800 000 euros par an, tout en améliorant la qualité, et de gagner du temps puisque nous gérons directement la situation. Nous avons renforcé les relations avec des partenaires importants. Les investisseurs veulent venir à Trieste car nous avons une excellente réputation à l’étranger. Notre ville est un carrefour important tourné vers l’international. Nous avons l’intention de renforcer le fer, l’un des grands défis sur le plan environnemental.
Z. D’A. : Certains y avaient déjà pensé avant l’effondrement du pont, mais en toute franchise, je ne crois pas à une grande fuite en avant à cause de l’effondrement du pont Morandi. Avant tout pour des raisons géographiques. Venir à Trieste serait trop compliqué.
Z. D’A. : Environ 40 à 45 % du volume de trafic est effectué via le fer. Compte tenu du nombre moins important de camions par rapport à d’autres ports, nous pouvons offrir une meilleure qualité de services. Cela veut dire réduire les files d’attente, organiser le transit dans le port. Nous écoutons les besoins des transporteurs et essayons d’y répondre. Visiblement, ce système fonctionne. Contrairement à d’autres ports, nous ne sommes pas touchés par les mouvements de grève des transporteurs qui réclament des remises à plat des modalités de fonctionnement.
Z. D’A. : Notre port génère de la valeur pour la région grâce à ses performances. Je pense par exemple au développement du segment conteneurs, qui augmente d’année en année comme celui du volume des marchandises. Je pense aussi au fer, la clé du développement pour les ports. D’ici à la fin de l’année, quelque 10 000 trains auront transporté des marchandises à partir du port, un résultat impensable il y a quatre ans. Durant les trois dernières années, nous avons doublé le nombre de trains. Grâce à notre apport, Trieste est connu dans le monde entier. Ce bilan a des retombées importantes sur le tourisme donc sur l’économie locale et régionale. Nous représentons un véritable modèle pour l’Italie et l’économie nationale.