Les négociations déjà « très avancées » seront bouclées « au plus tard fin juin ». Les repreneurs réaliseront alors un audit à l'issue duquel il décideront de la stratégie à mener pour redresser les comptes de l'entreprise. Ceux-ci accuseraient sur l'exercice 2000 un déficit d'exploitation de quelque 100 MF pour un CA de 1 MdF. Ils sont dans le rouge depuis la création de XP France (ex TNT Chronoservice, ex TNT France) au début des années 90 avec les reprises successives de régionaux comme Chronoservice, Le Caër & Larcher, AGT... par l'intégrateur australien TNT. Lequel a été racheté en 1996 par la poste néerlandaise qui n'est, pas plus que lui, parvenue à consolider et rentabiliser le réseau français de messagerie traditionnelle. Une activité qui n'entre d'ailleurs pas dans les métiers de TPG tournés sur le courrier, l'express et la logistique. Autant de bonnes raisons pour le groupe hollandais de s'en séparer. L'annonce de la vente de XP a provoqué quelques remous côté syndicats de salariés qui ont orchestré une grève le 22 mai. « Nous réclamons de TPG qu'il assume ses erreurs passées. Il doit notamment présenter un plan social respectueux des salariés qui seront amenés à quitter l'entreprise », déclarait Alain Paulet, délégué syndical CGT et membre du comité d'entreprise. De son côté, l'Union fédérale route de la CFDT annonçait un plan de restructuration qui se traduirait par « 400 licenciements secs » sur un effectif total de 1 600 salariés. « Pure extrapolation », assure la direction de XP. Celle-ci a, dès le 22 mai, calmé les esprits et obtenu une reprise du travail en créant une commission réunissant employés, dirigeants, actionnaires et expert. « TPG a tout intérêt à faire les choses proprement dans la mesure où il a d'autres activités en France (via TNT Logistique et TNT Express, ex Jet Services, NDLR). L'acquéreur, qui est un spécialiste du redressement d'entreprises à fort potentiel, offre certaines garanties sur ce point », souligne la porte-parole du groupe. Novice sur le marché du transport, Caravelle serait soutenu par des investisseurs tels que Dassault, Groupama ou les Banques Populaires. Il compte parmi ses filiales le constructeur de bennes Marrel et des sociétés comme Cooper ou Sonovision ITEP. Cette dernière est présidée par André Lebrun dont le nom est cité comme successeur probable de Pierre-Alain France à la tête de XP France.
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TPG vend XP France
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