TTF fait l'objet d'une procédure simplifiée et reste donc géré par son dirigeant, Alain Roux. Spécialisé dans l'acheminement de viande pendue (boeuf, agneau, porc), ce transporteur est l'une des victimes de la crise de l'ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine). « En 2000, à cause de la vache folle, nous avons perdu 30 % de notre chiffre d'affaires, qui s'établit à 20 millions de francs », explique Alain Roux. TTF a dû notamment faire face à la fermeture de l'abattoir de Thouars en novembre 1999. « La hausse du prix du gazole nous a coûté un million de francs l'année dernière », ajoute le chef d'entreprise. Aujourd'hui, « nous sommes pénalisés par la psychose provoquée par l'épidémie de fièvre aphteuse. Nos trafics ont nettement ralenti depuis début mars », poursuit-il. Le dirigeant de TTF admet que la levée partielle de l'embargo sur la viande française - décidée le 3 avril par la Commission européenne - devrait favoriser un regain progressif d'activité. Mais il estime que «les consommateurs vont rester méfiants pendant quelques mois encore ». Ce qui ne l'empêche pas de garder bon espoir de remettre à flots son entreprise. Pour cela, il projette notamment de diversifier ses activités. « Nous pourrions être amenés à acheminer des primeurs », indique-t-il. Alain Roux envisage également une réduction du parc qui devrait passer de 21 à 18 ensembles frigorifiques mais il entend conserver l'ensemble du personnel (34 salariés) afin d'éviter d'être amené à payer des heures supplémentaires.
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Thouars en redressement judiciaire
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