Noël Bouly, P-dg de l'entreprise, entend mettre ce semestre à profit pour présenter un plan de continuation « en association avec un partenaire », selon le quotidien Les Échos. Dans un communiqué, le P-dg explique que ce dépôt de bilan est imputable à « une erreur matérielle d'une caisse d'Urssaf ». Cette méprise aurait amené les services fiscaux à refuser les délais de paiement que Synchrony lui demandait. Le groupe avait réclamé de tels moratoires à l'ensemble de ses partenaires financiers pour faire face à « d'importantes pertes d'exploitations ». Celles-ci étant issues d'une part du « très fort renchérissement du gazole et des coûts salariaux » et d'autre part de la « profonde restructuration » menée par Synchrony durant l'exercice 2000. Des facteurs que la direction de l'entreprise avait déjà invoqués pour expliquer la perte nette de 13,77 MF et le déficit d'exploitation de 7,87 MF (pour un chiffre d'affaires de 199,45 MF) enregistrés au 1er semestre 2000. « Il paraît peu plausible que le groupe arrive à maintenir le cap tout seul, après maintenant deux exercices déficitaires », avait alors commenté le quotidien en ligne Boursier.com. Sur l'exercice 1999, Synchrony enregistrait en effet déjà une perte nette de 16 MF et un déficit d'exploitation de 5,7 MF pour un chiffre d'affaires de 416,6 MF. Son P-dg, Noël Bouly promettait alors pour 2000 « une réduction significative des pertes courantes » et un « retour à une capacité bénéficiaire normale » en 2001. Il assure aujourd'hui que l'exploitation 2001 est « en redressement » et que les perspectives 2002 et 2003 sont « d'excellente qualité ». Aux Échos, Noël Bouly certifie même que Synchrony, désormais en ordre de marche, dégagera des bénéfices à compter du second semestre 2001. Une performance miraculeuse, pour un groupe qui, selon des informations officieuses, accuserait 60 MF de pertes sur l'exercice 2000. Ses comptes seront officiellement publiés dans quelques semaines.
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Synchrony dépose le bilan
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