Shippeo fortifie son modèle économique

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Lever tous les doutes ! Les nouvelles conditions générales d’utilisation (CGU) de Shippeo, éditées fin septembre, ont le mérite de la clarté dans les relations avec les transporteurs et sur l’exploitation des données.

L’éditeur de logiciel, qui revendique de travailler avec plus de 500 entreprises de transport pour le compte d’une trentaine de clients chargeurs, veut se démarquer dans l’univers très concurrentiel des plateformes web et informatiques qui laisse place à la confusion des genres. « Nous ne sommes ni commissionnaires, ni une bourse de fret, ni organisateurs de transport. Notre savoir-faire, c’est le tracking et la traçabilité des marchandises, en tant qu’éditeur de logiciels. Nous offrons de la visibilité sur les flux de marchandises à nos clients, qui peuvent ainsi mieux mesurer leur taux de performance et de service dans le transport », soulignent Pierre Khoury et Lucien Besse, cofondateurs de la société créée en avril 2014, qui compte aujourd’hui plus de 30 salariés. Les deux dirigeants font cette mise au point et mettent en avant leurs CGU pour lever les ambiguïtés, en particulier sur les données d’exploitation ou cartographiques et leur confidentialité. « Chaque donnée est reliée à un ordre de transport. Les transporteurs en restent propriétaires. Aucune data n’est reversée à un tiers », précise Lucien Besse, qui insiste sur la neutralité de la solution. Le sujet fait l’objet d’un chapitre entier dans les CGU sur la « protection des données et des contenus des licenciés », produit dans le contexte légal de la mise en place du réglement GDPR(1). Se voulant transparent sur le volet juridique, Shippeo peut avancer sur le terrain commercial. « Nos clients sont les chargeurs. Ils veulent une information fiable et précise sur leur flux, ce qui nécessite de sécuriser les capacités de transport et de garantir la qualité de service », souligne Pierre Khoury. L’outil informatique développé par Shippeo est une solution « multiprises », dédiée au secteur du lot, qui fonctionne sur appli smartphone ou dans une télématique embarquée ou dans un TMS. La plateforme est interfaçable avec une quarantaine d’autres solutions proposées sur le marché. « Pour les transporteurs, l’avantage est double. Notre plateforme évite les ressaisies en tout genre et permet au transporteur de produire lui-même des données de traçabilité. Ce qui peut lui être utile dans une discussion avec le donneur d’ordre, sur les temps de livraisons ou problématiques de chargements », indique Pierre Khoury. Cet effort de mise au point doit permettre à la start-up parisienne de réussir sa percée commerciale, enclenchée en juin 2016. La société traite plus de 30 000 ordres de transport par mois, et vise les 50 000 unités d’ici à la fin de l’année. « Nous sommes en croissance permanente, parce que la demande de qualité de service, en termes d’informations à donner aux clients, tend à rapprocher le B2B du B2C », note Lucien Besse. Shippeo sera présent au congrès de la FNTR, à Top Transport, à Supply Chain Event et au salon Solutrans, pour continuer de marquer sa différence.

(1) Règlement européen sur la protection des données qui entrera en vigueur au 1er mai 2018.

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