SEUR a fêté ses 75 ans en grande pompe

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Le 17 novembre, la filiale espagnole de GeoPost a reçu la presse française à Madrid. L’occasion de célébrer ses 75 ans et, dans le même temps, de pointer la place de SEUR dans le dispositif européen du groupe postal français sur le marché du colis.

SEUR est le bras armé de DPD Group dans la Péninsule ibérique. L’entreprise espagnole est passée quasi totalement (à 90 %) sous pavillon tricolore en 2017. La filiale française de La Poste était entrée auparavant par petites touches – en 2004 et 2012 – au tour de table de cette entreprise fondée en 1942. SEUR revendique aujourd’hui la pole position (20 % de parts de marché) du marché ibérique du colis urgent. L’entreprise basée à Madrid pèse un volume de ventes de 636 M€ (7 100 salariés), avec « une croissance de 5 % sur les 2-3 dernières années, poussée par le e-commerce », selon son président Alberto Navarro. Pour autant, SEUR, qui jouit d’un taux de reconnaissance en tant que marque de 60 %, tire encore 60 % de son revenu du B2B. Son réseau s’appuie sur la présence de 8 hubs implantés en Espagne et au Portugal. Le hub central de Madrid (16 000 m2, 85 portes à quai et 20 000 espaces de palettes) traite 170 000 colis par jour, selon la direction. Signe particulier : on traite également les grands volumes sur le site. L’ensemble du réseau assure, selon Alberto Navarro, la livraison de près de 350 000 colis par jour. SEUR exploite également 80 dépôts-relais et 14 microdépôts de 100 m2 en Espagne (7 à Madrid). « Ils sont prévus pour nous permettre de nous adapter aux contraintes de circulation et possèdent donc des vertus écologiques », souligne le dirigeant espagnol. Les livraisons à partir de ces microdépôts, qui fleurissent un peu partout en Europe, sont effectuées à pieds ou avec les moyens de Stuart, la start-up de livraison urbaine rachetée par GeoPost en mars 2017 (L’OT 2870). « Il faudrait, par exemple, 80 microdépôts pour servir Paris », précise Paul-Marie Chavanne, le président de GeoPost, par ailleurs directeur général adjoint du groupe La Poste. Les moyens roulants de SEUR sont constitués de 4 100 véhicules pour la courte et la longue distance, à 95 % sous-traités. « Nous disposons d’infrastructures parmi les meilleures d’Europe », déclare Alberto Navarro. Lequel assure que son entreprise est « capable d’anticiper la croissance du PIB à 3 mois » et estime que l’« on va, en Europe, vers une accélération des livraisons en points relais ».

Croissance externe

Selon Yves Delmas, « on est au cœur d’une révolution des transports ». Le directeur général Europe de GeoPost souligne que « en Europe, en 2016, c’est la première fois que les volumes de B2C ont été plus nombreux que ceux du B2B ». Yves Delmas pointe du doigt le déclin inexorable du « retail » et l’émergence de stratégies omnicanales. « On est engagé dans une course à l’urgence ». Une réflexion à mettre en perspective avec l’existence de 30 000 points relais en Europe. De son côté, Paul-Marie Chavanne assure que les volumes de B2C vont tripler d’ici 2025. Ce segment de marché représente aujourd’hui 40 % de l’ensemble des volumes traités par GeoPost. « C’était 0 % il y a encore 9 ans », se plaît à rappeler le président de cette filiale de La Poste qui contrôle également, outre DPD et SEUR, Chronopost, Chronofresh (en B2C et B2B, livraisons de colis alimentaires sous température dirigée, connecté au réseau espagnol) et Stuart. DPDgroup/GeoPost (6,2 Md€ de CA — + 10 % en 2016 et 26 % du CA du groupe La Poste) revendiquent une part de marché de 12,2 % (4,4 millions de colis livrés/jour vers 230 pays) sur le marché européen du colis. Le groupe est le numéro 2 derrière l’Allemand DHL. DPDgroup fait travailler 30 000 salariés et s’appuie sur un réseau de 30 000 sous-traitants. La croissance externe figure en bonne place dans sa stratégie internationale. Fin 2016, il a pris le contrôle total de DPD Russie et de DPD Zeitfracht (Allemagne), puis a mis la main sur le Brésilien JadLog. En janvier dernier, il s’est offert 37,5 % du tour de table de BRT, considéré comme le numéro un de l’express en Italie.

Transporteur de l’année 2017

La première réunion du jury du Transporteur de l’année 2018 (réunissant 26 anciens lauréats en plus de la rédaction de L’OT), dont la cérémonie se déroulera le 19 mars prochain à Paris, s’est tenue vendredi dernier au siège des transports Doumen (lauréat 2017), à Boulazac, près de Périgueux. Au menu des travaux, les premiers échanges pour la sélection des candidats pressentis pour le prestigieux prix. Philippe Doumen, n’a d’ailleurs pas manqué de souligner, vidéo à l’appui, combien le prix est une reconnaissance pour l’entreprise dans son ensemble, au vu de l’accueil triomphal que lui ont réservé ses salariés, dès la remise du prix.

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