Le gouvernement dresse un bilan positif sur ses deux mois de concertation avec les acteurs du ferroviaire. Pour sa réforme de la SNCF voulue au pas de course, une soixantaine de réunions ont été tenues avec les parties prenantes (organisations syndicales, représentants de la branche ferroviaire, régions, associations d’élus et de collectivités, représentants des usagers, des chargeurs, associations environnementales, autorité de régulation…) pour construire le Nouveau pacte ferroviaire. Le projet s’est défini sur 3 axes majeurs : l’ouverture à la concurrence, la nouvelle organisation de la SNCF et la modernisation sociale.
S’il est acquis que la SNCF – aujourd’hui constitué de 3 EPIC – changera de statut, des points d’interrogation restent sur certaines modalités. La compagnie ferroviaire deviendra un seul groupe unifié, composé d’une société nationale à capitaux publics (SNCP), détenue intégralement par l’État même en cas de recapitalisation, détenant elle-même les deux filiales SNCF Mobilités et SNCF Réseau. Celle-ci devra récupérer Gare et Connexions, actuellement rattachée à SNCF Mobilités mais les conditions de réunifications seront précisées ultérieurement.
A la fin du « débat sur la qualité du service public ferroviaire » le 25 avril, mené par le ministère des Transports, le GNTC, (Groupement National des Transports Combinés), a montré toute sa satisfaction sur la « prise de conscience salutaire des pouvoirs publics en faveur du fret ». Plusieurs de ses propositions ont été retenues dans le rapport rédigé suite à ces concertations : accélération des investissements dans le fret, remise à plat des trajectoires de péages fret, garantie sur l’aide à la pince et assouplissement des conditions juridiques d’accès à certaines infrastructures. Ces dispositifs devraient être inscrits dans le plan de relance du fret ferroviaire présenté par Élisabeth Borne courant mai. Le GNTC souhaiterait également que soient garanties dans la loi la mise en place d’un service minimum lors des conflits sociaux ainsi que la valorisation de la tonne de CO2 économisée pour le report modal. Mais que décidera la ministre ? Réponse dans l’Acte II probablement.