Tarnais et fou de rugby, Romaric Maurel, 35 ans, qui codirige les transports éponymes avec son frère Gaétan (le premier pilote la direction commerciale, le second, l’exploitation), n’a pas seulement tâté du ballon ovale dans l’enfance. Il a toujours aussi disposé, petit, « d’un gros ordinateur et de jeux vidéo. Je suis plutôt à l’aise avec l’informatique ». Plutôt « à l’aise », aussi, avec la direction d’entreprise qu’il a découverte tout jeune, en entrant à 21 ans dans la société de son père Jean-Paul, après un BTS de comptabilité gestion et une attestation de capacité de transports. « J’ai aussi suivi une formation au management de la CCI, sur un an et demi, ajoute-t-il. Passionnante, instructive, elle m’a permis de passer tout en revue de la gestion de l’entreprise, dans le cadre d’une transmission. » Mais c’est sur le terrain, aux prises avec les problématiques, que Romaric et Gaétan appréhendent et orientent leur stratégie digitale, affirmée. Ils disposent déjà de nombreux outils, de la CRM à la gestion de la paie ou, depuis trois ans, d’un système de géolocalisation avec Transics, avec grand écran dans le véhicule, couplé avec smartphones…
« Mais nous voulons aller plus loin, s’enthousiasme le directeur commercial. Nous démarrons cette semaine un audit avec Cofisoft pour vraiment intégrer la gestion des transports et du parc, pour mettre fin au papier d’ici à fin 2019. » Suite à l’audit, et en fonction de ses résultats, les dirigeants espèrent déployer un nouveau système numérique avec des conducteurs référents. « Pour moi, c’est un investissement », note Romaric Maurel. Et, comme sur le stade, le patron vise l’efficacité : la digitalisation doit diminuer le nombre d’improductifs, « dans nos métiers où il y a peu de marge, trop de flux entre les informations réglementaires et celles des clients, dit-il. Nous devons devancer la saturation avec un système souple, sans tomber dans l’effet inverse de perdre du temps avec des outils trop lourds ou longs à paramétrer ».