L’Allemagne souffre d’un grave déficit en personnel qualifié. La pénurie touche un grand nombre de secteurs, dont le transport routier et la logistique. Pour faire face à cette évolution, qui menace l’économie du pays, la coalition au pouvoir à Berlin s’est mise d’accord, fin 2018, sur une réforme de la loi sur l’immigration, afin de favoriser la venue en République fédérale de personnel qualifié venu de pays extérieurs à l’Union européenne. Le texte vise en premier lieu les diplômés de l’enseignement supérieur, notamment dans les secteurs scientifiques (médecins, ingénieurs, informaticiens…). Mais d’autres branches sont également concernées. Les fédérations allemandes du transport et de la logistique AMÖ, BGL, BIEK, BWVL et DSLV demandent au gouvernement de bénéficier elles aussi de ces possibilités de recrutement hors Union européenne. Ces branches tablent sur une nouvelle phase de croissance en 2019. Mais cet optimisme est freiné par la difficulté à trouver sur le marché chauffeurs de poids lourds et personnel en logistique. Les besoins des transports et de la logistique concernent autant des spécialistes universitaires que des apprentis. Les entreprises du secteur misent également sur la formation et le recrutement de réfugiés. La plupart des jeunes hommes arrivés en 2015-2016 en provenance de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan ont appris à suffisamment maîtriser la langue allemande pour entamer une formation en alternance de trois ans, qui débouche en général sur un emploi.
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Recours à des chauffeurs étrangers hors UE
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