Quelques solutions empruntées à l’IoT

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Le secteur aéroportuaire et, notamment, le suivi des bagages des voyageurs, a été à l’origine du développement de capteurs utilisés pour la traçabilité d’actifs dans la supply chain. Le conteneur ne fait pas exception. Quelques nouveautés ont été présentées sur les derniers salons phares de l’IoT, le CES de Las Vegas et VivaTech, à Paris.

Pour la société Axible, VivaTech a été une vitrine qui en dit long sur ses ambitions : en 2017, l’équipe était sur le stand de La Poste, et en 2018 sur celui de LVMH. C’est souvent le tracking des bagages qui fait démarrer le business. « Le tracker détecte le décollage et l’atterrissage de l’avion et envoie une alerte », explique Cédric Rosemont, directeur général. À partir de cette expérience, la société a choisi de développer des capteurs pour la logistique (photos 2-3), en partenariat avec l’irlandais Next4, qui s’est occupé des produits destinés au fret aérien : « L’ensemble des partenaires – prestataires logistiques, armateurs ou fournisseurs des compagnies aériennes – cherche un faible coût et peu de maintenance », explique Cédric Rosemont. Axible propose des capteurs pour un abonnement de 15 € par an pour une durée de cinq ans. « Nous recherchons des partenaires pour détecter les éléments propres à chaque métier, de manière à constituer un réseau pour l’ensemble de la supply chain. » Les capteurs doivent pouvoir détecter ce qui se passe tout au long d’un voyage ou tout type d’événement (une ouverture, par exemple). Bref, « des trackers intelligents peuvant s’interfacer avec les plateformes supply chain de nos clients ». Le tracker d’un conteneur a la taille d’une boîte à chaussures avec trois piles et se pose dans l’alvéole du conteneur. Une autre application de ces capteurs peut être la reverse logistics par avion.

De l’aéroport à l’entrepôt

La migration de la technologie du B2C au B2B est vite devenue une évidence pour les opérateurs de la traçabilité intelligente. Invoxia, par exemple, installe aussi bien ses trackers (photo 1) sur les valises que sur les rolls de Carrefour, pour leur suivi dans le trajet entre les entrepôts et les magasins. « Une expérience est en cours sur 1 000 produits, confie Serge Renouard, directeur général et cofondateur de la société. Nous avons développé une plateforme Web avec suivi de la position des actifs en temps réel, leur temps d’immobilisation et l’historique. »

Quel intérêt pour le transport routier ?

Si, pour l’instant, Axible n’a pas formellement de demandes émanant de transporteurs routiers, son directeur général ressent un certain intérêt de leur part. En effet, le suivi des conteneurs permet de réaliser des économies sur les temps d’immobilisation des actifs et de mieux les maîtriser. Éviter les coûts d’un mauvais routage a un impact positif sur la satisfaction du client. Selon Cédric Rosemont, l’investissement n’est pas lourd, et l’abonnement moins cher. « La traçabilité fine est une demande de plus en plus forte, comme dans le B2C, surtout pour les produits sensibles », témoigne-t-il. Même écho chez Invoxia, qui a présenté son Tracking Hub au dernier VivaTech, qui confirme que la demande la plus forte émane des logisticiens, des enseignes de la GMS pour le suivi des flux inter-entrepôts ou des entrepôts aux magasins. Cette société s’est déjà confrontée à la demande des transporteurs routiers qui commencent à la contacter pour la traçabilité des conteneurs. « Nous menons des expérimentations en France et à l’international où se pose le problème de la différence de fréquence entre pays. Cela implique le bon choix de la fréquence via l’adaptation du logiciel. » De grands noms du transport routier, dont Invoxia préfère taire l’identité, sont impliqués dans ces tests. Dans un deuxième temps, la société envisage de passer au maritime et n’exclut pas de s’attaquer au ferroviaire, pour un prix abordable : moins de 100 euros, connectivité incluse. Et, assure-t-elle, leur plateforme est très ouverte et accessible également aux PME et TPE.

Les similitudes entre les deux sociétés s’arrêtent là. Le choix de la technologie de communication peut faire la différence. Axible a choisi le GSM et la radio. Résultat : 45 pays sont couverts actuellement, excepté quelques zones. Pour Invoxia, en revanche, le choix s’est porté sur le GPS, le wi-fi et le réseau basse consommation LoRa d’Objenious (au lieu de la carte SIM) pour de petites quantités de données et moins chère. Ces choix avaient été présentés par l’industriel au dernier CES de Las Vegas pour des dispositifs de tracking d’une durée de six ans.

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