"Nous travaillons avec un transitaire, Hillebrand, dans les vins et spiritueux. La conjoncture générale n’est pas bonne. Le rabot fiscal des 2 cts, non répercutés sur la TICPE, va nous coûter cher. La suppression du GNR, remplacé par le gazole, pourrait avoir un impact de + 50 % par litre. Comme on fait du frigorifique, répercuter cette hausse sur le client va être compliqué. La suppression de la DFS, soit l’abattement de 20 % sur les salaires, va elle aussi nous atteindre. S’ajoute la taxation des contrats courts, en cas de besoin d’intérim.
Qui paie le surcoût ?
Plus brutale et moins prévisible, c’est l’annonce de Donald Trump de taxes de 25 % sur le vin français (entre 10 et 14° C), alors qu’il avait parlé de 5 % à Biarritz. Cela impacte énormément l’exportation, car les volumes sont en train de chuter, et on voit qui va payer ce surcoût. Des taxes vont être supprimées sur le marché canadien, que nous allons pouvoir conquérir. C’est une porte détournée pour regagner le marché américain. Et le vin que l’on ne vendra pas aux États-Unis, on le vendra ailleurs, notamment en Chine. Il nous faudra trois mois, assez compliqués, au niveau de la trésorerie, pour s’adapter au contexte.
En France, on ne sait pas réagir car on est tributaire de l’Europe. Il faut à mon sens revoir le vote à la majorité et non le vote à l’unanimité pour prendre davantage de décisions."
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