Un accord de revalorisation des rémunérations conventionnelles dans le déménagement est ouvert à signature jusqu’au 7 juin. À l’heure où nous bouclons ce numéro, les syndicats n’ont pas encore paraphé le document. Côté patronal, l’OTRE et la CSD, signataires de l’accord, ont anticipé dans leurs propositions l’entrée en vigueur de la réforme des classifications (accord du 18 mai 2018), encore en attente d’extension. « Depuis l’année dernière, nous faisons en sorte d’apporter des augmentations distinctes selon les coefficients afin d’attirer une cohérence lors de l’entrée en vigueur de la nouvelle formule », souligne Éricka Bosquet-Garnotel, juriste à la CSD. « L’extension de la réforme des classifications est imminente, précise Yann Viguié, secrétaire général de l’OTRE Île-de-France. L’entrée en vigueur s’appliquera six mois après son extension, donc normalement début 2020. »
Les nouveaux taux horaires concernant le personnel ouvrier, selon les coefficients, s’établissent comme suit :
• 120D : 10,04 € • 128D : 10,27 €
• 138D : 10,46 € • 150D : 10,99 €
Ces taux sont majorés de 1,50 % pour les personnels C1 titulaires du permis C, de 2 % pour les personnels C2 (permis EC) et de 0,75 % pour les déménageurs DC0 (VUL). Comme pour le TRM, le débat sur l’intégration du treizième mois dans la convention collective s’est invité dans les négociations sur les NAO. « Nous avons consulté nos bases et il en ressort que dans un tissu de PME, le treizième mois n’est pas adapté aux diverses problématiques des entreprises », indique Yann Viguié. Un autre sujet, le contrat de chantier, se trouvait à l’ordre du jour. Ces contrats, à mi-chemin entre le CDI et le CDD, pourraient s’appliquer dans le déménagement dans le cadre de chantiers de longue durée. « Ils permettraient de traiter l’ensemble des contrats courts mais aussi d’échapper à leur éventuelle taxation », note Yann Viguié. Un avenant apportant des modifications à l’accord-cadre du 23 août 2000 sur l’aménagement et la réduction du temps de travail des personnels du secteur est aussi ouvert à signature. « Pour être en ligne avec la loi travail, l’accord–cadre avait besoin de certains ajouts, comme celui du droit à la déconnexion », précise Éricka Bosquet-Garnotel.