« J’en retiens que l’on a parlé un peu de logistique urbaine ». Tel est le sentiment de Julien Darthout au sortir des Assises de la mobilité, qui se sont tenues entre le mois de septembre et le 13 décembre, date de leur clôture par Élisabeth Borne, la ministre des Transports. Le délégué général du Club Demeter, faisant référence à la contribution de son organisation aux Assises, dit avoir mis en avant l’idée qu’« il n’existe pas un, mais plusieurs types de logistique urbaine ». Un postulat qui suppose, selon lui, que la recherche de solutions doit militer vers une approche flux et non pas commerciale. « Il faut sans cesse trouver le parallèle entre une approche flux et une approche canal de distribution », indique le dirigeant. Lequel déclare que, pour tendre vers moins de bruit, de congestion et de pollution (ce que l’on appelle « les externalités négatives »), la solution prônée par le Club Demeter lors du séminaire de logistique urbaine du 29 novembre (dans le cadre des Assises) peut se résumer par la formule suivante : « Venir le moins souvent et rester le moins longtemps possible (pour un volume donné) ». Julien Darthout a tenu également à mettre en avant la notion de reconnaissance partagée entre une collectivité et le couple transporteur-chargeur. « Le bon élève peut disposer de prérogatives différentes de celui qui consent le moins d’efforts ». À ses yeux, localement, il revient aux collectivités (à l’échelle métropolitaine) de « valoriser les bonnes pratiques ». Une entreprise comme GeoPost (groupe La Poste) a chiffré à 80 unités son besoin en micro-dépôts, rien qu’à Paris. Le président de France Logistique 2025, François-Michel Lambert, souligne le besoin criant en termes d’espaces logistiques dans les villes (voir par ailleurs). Julien Darthout parle, à ce sujet, de « vraie complexité » qui « pousse à des partenariats publics privés ». Concernant l’approche des villes en véhicules lourds, le délégué général prône le recours à des flux de porteurs. « Il faudra envisager d’autres zones de mutualisation. Ces hubs devront traiter du flux avec une organisation en amont de camions optimisés ». Le dernier kilomètre s’effectuera au moyen de VUL, Kangoo et autres triporteurs.
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Pour une approche “flux” de la logistique
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