Polémique autour de la sécurité

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Les gestionnaires du tunnel du Mont-Blanc ont privilégié la rentabilité au détriment de la sécurité. C'est ce qui ressortirait d'un rapport d'enquête de la brigade financière du SRPJ de Lyon sur l'incendie de mars 1999 (39 morts).

Son contenu a été en partie dévoilé le 22 mai par la radio Europe 1, selon laquelle l'objectif de la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB), concessionnaire de la partie française de l'ouvrage savoyard, était « la rentabilité maximale, moyennant des investissements minimum en matière de sécurité ». Avocat de l'association des familles des victimes de la catastrophe, Alain Jakubowicz a enfonçé le clou en affirmant que « les éléments du dossier, les chiffres inscrits dans le procès-verbal des enquêteurs démontrent que ATMB dégageait une marge brute de 91,4 %, mais surtout que la part du budget dévolu à la sécurité était infime ».

Rémy Chardon, le président de l'ATMB, qui doit être prochainement entendu par le juge d'instruction du tribunal de Bonneville (Haute-Savoie), a estimé qu'Europe 1 fournissait des « informations pour partie erronées », mélangeant « les comptes du tunnel et ceux de l'ATMB » qui comprennent aussi les 120 km de l'Autoroute Blanche. Depuis 1980, les investissements pour la sécurité du côté français du tunnel ont représenté 170 MF, indique l'ATMB. En 1996, ajoute-t-elle, ont été lancées des études pour une deuxième tranche de travaux comportant notamment la détection automatique d'incident, une nouvelle signalisation et la gestion technique centralisée des équipements. L'Etat avait alors autorisé un programme d'investissements de près de 30 MF. Quelques jours avant ces révélations, Bertrand Levy, directeur général d'Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) présentait les principaux dispositifs de sécurité qui seront opérationnels dans le tunnel du Mont-Blanc lors de sa réouverture prévue en septembre prochain. L'ouvrage sera pourvu de 200 caméras, dont 120 à l'intérieur du tunnel, de 232 opacimètres et d'un système de détection automatique des anomalies et accidents. Parmi les autres nouveautés, le tunnel disposera de 40 demi-barrières placées tous les 600 m afin de bloquer les automobilistes qui ne respectent pas les feux rouges ainsi que d'un système de contrôle de vitesse et de l'écart minimum imposé entre véhicules. Les agents qui surveillent la circulation bénéficieront d'une aide à la décision. En outre, la sécurité relèvera d'un poste unique de commandement.

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