PATRICE BOUVET : Nous voyons apparaître des bandes organisées spécialisées dans le détournement de fret. Elles viennent majoritairement de l’Italie et sont liées à la Camorra napolitaine. Elles viennent aussi des pays de l’Europe de l’Est comme la République tchèque et la Slovaquie, en rapport avec la mafia hongroise. En France, ces pratiques restent encore artisanales. C’est pourquoi il faut agir le plus vite possible.
P. B. : Non. Dans un contexte de ré-affrètement classique, les escrocs contactent les transporteurs directement pour leur proposer leurs services. Mais il faut choisir sa bourse avec soin. Les bourses de fret sérieuses prennent des mesures de sécurité, sélectionnent leurs adhérents mais d’autres plateformes participatives sont plus poreuses.
P. B. : Il faut vérifier les coordonnées du client : les adresses en Gmail ou en Yahoo !, par exemple, ne font pas très sérieuses. Je préconise également de ne jamais affréter un transporteur qui a moins de six mois d’inscription sur une bourse aux transports. Le chargeur devrait également demander le carnet de CMR afin d’avoir connaissance d’anciens chargements. Ce sont des mesures simples mais efficaces et gratuites.