En juillet et octobre derniers, VNF a organisé plusieurs ateliers en Picardie, une région où les flux ont chuté ces 10 dernières années, alors que le futur Canal-Seine-Nord-Europe devrait relancer le secteur. Lors d’une conférence, le gestionnaire est revenu sur son initiative avec le témoignage des parties prenantes. Sur une cinquantaine de chargeurs réunis avec des opérateurs, logisticiens et autres acteurs politiques locaux, trois vont lancer leur première expérience fluviale.
Floryan Abramowski, codirigeant de Oise Environnement Travaux Publics, une entreprise spécialisée dans l’import de pierres naturelles, cherchait une solution de transport écologique pour ses conteneurs. « Dans une toute petite structure comme la nôtre, nous sommes pris par la gestion du quotidien. Nous ne savions pas à qui nous adresser et n’avons pas le temps de chercher », explique-t-il. La tenue de ces rencontres a permis à Floryan Abramowski de trouver rapidement de bons interlocuteurs et de réaliser ce qui n’était qu’un vœu jusque-là. Habituellement, Oise Environnement Travaux Publics commande des pierres venant d’Inde ou de Chine par bateau. Les conteneurs arrivent au port d’Anvers – par choix car Le Havre connaît « trop régulièrement » des aléas – puis sont acheminés par la route jusqu’aux chantiers. Cette fois, avec la mise en place du nouveau plan de transport, les conteneurs, partis de Chine fin novembre, doivent arriver début janvier au Havre pour être transférés sur des barges. Seule resterait la dernière petite portion par la route jusqu’au chantier. L’expérience sera-t-elle concluante ? Le dirigeant ne le sait pas encore et avoue de ne pas connaître non plus le coût de ce transport. « Nous répondons à des appels d’offres pour les marchés publics qui sont de plus en plus exigeants sur les critères environnementaux », indique-t-il, le point le plus important à ses yeux.
