Basée près du Mans (72), cette entreprise créée en 1992 et spécialisée en transport express par véhicules de moins de 3,5 t compte parmi les victimes des nouvelles conditions de capacité financière. Pourtant, l'an dernier, cette pme a dégagé 200 000 francs de bénéfices pour un chiffre d'affaires de 4 MF réalisé avec 8 véhicules et 12 salariés. « La Direction régionale de l'équipement de Nantes n'a rien voulu savoir. Remplissant les conditions d'honorabilité, je pouvais également facilement justifier de 6 000 F de fonds propres par véhicule », assure Jean-François Périou, le chef d'entreprise.
En fait, Off Courses paie ses erreurs passées et notamment une diversification malheureuse en messagerie. Ainsi, les exercices 1998 et 1999 se sont soldés par des pertes respectives de 600 et 800 KF. « La première mesure a été de supprimer notre service messagerie », explique Jean-François Périou. Le 9 novembre 1999, Off Courses subit un redressement judiciaire accompagné d'une période d'observation qui devait s'achever en septembre 2000. Alors que le tribunal de commerce du Mans était prêt à statuer sur la continuation de l'entreprise mancelle, l'administration lui signifie qu'elle ne peut disposer d'une capacité financière suffisante. « La DRE n'a pas tenu compte des efforts déployés pour assainir les comptes de l'entreprise, affirme le dirigeant. Elle s'est montrée rigide avec une absence totale de discernement. Pourtant, la Direction des transports terrestres a demandé aux contrôleurs de faire preuve de souplesse dans l'analyse des trésoreries».