Le groupe nordiste, qui emploie 1 870 salariés et dispose d'un parc de 700 moteurs, a ainsi acquis en janvier 2000 Global Trans, structure constituée des sociétés New Transunion et Godart. Lesquelles devraient bientôt devenir des agences Bils Deroo à part entière. C'est déjà le cas de Sogotrans, filiale spécialisée dans l'acheminement de pondéreux (achetée en 1998), depuis le 1er janvier 2001. « A terme, nous voulons intégrer l'ensemble de nos sociétés afin de consolider l'activité transport et de conforter notre image », annonce Daniel Vandenbulcke, directeur commercial du groupe. Au 1er janvier 2001, Bils Deroo a par ailleurs fusionné ses filiales Trans Volume Nord (rachetée en 1994) et Tournaux Transport Logistique (acquise en 1998) sous une seule entité : Trans Volume Nord (TVN). Celle-ci totalise une flotte de 170 camions-remorques. Objectif affiché : faire le poids sur le marché du grand volume face à des concurrents comme le nouvel ensemble Norbert Dentressangle/Savam (1 000 véhicules). Bils Deroo espère également poursuivre son développement sur les secteurs du lot et du groupage. Il entend pour ce faire investir dans des véhicules supplémentaires mais également recourir davantage à la sous-traitance qui offre plus de souplesse.
Mais pour atteindre au moins 1,5 MdF de chiffre d'affaires en 2005, Bils Deroo table d'abord sur la logistique. Un marché sur lequel il entend doubler son volume d'activités et réaliser ainsi la moitié de son CA, contre 30 % actuellement. Les filiales Simastock, Sic, Anzin Logistique et Onnaing Logistique (du nom des communes où il a ouvert une plate-forme en 2000) seront réunies sous la bannière Bils Deroo Logistique (BDL). Une branche qui devrait développer, hormis l'entreposage pur, des activités de travaux à façon et de co-packing. Celles-ci ne représentent pour l'instant que 2 % du chiffre d'affaires. Par ailleurs, Bils Deroo a prévu de construire quinze nouveaux sites en France sur la période 2001-2005, au rythme de trois par an. Trois entrepôts devraient aussi être ouverts à l'étranger, vraisemblablement en Belgique, Allemagne, Angleterre et/ou Espagne. « Nous devrions acheter les bâtiments (ndlr : 80 à 90 % des entrepôts du groupe lui appartiennent). Il n'est toutefois pas exclu que nous nous implantions par le biais d'acquisitions, si des opportunités se présentent », explique Daniel Vandenbulcke. Pour se donner les moyens de ses ambitions, Bils Deroo envisage toujours d'entrer en bourse à l'horizon 2003-2004.