« Nous voulons être dans l’actualité de nos métiers »

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La FFC souhaite que l’édition 2019 de son salon Solutrans aide les acteurs de la filière à anticiper les évolutions liées au développement des énergies propres, notamment l’électricité, et des technologies numériques. Explications et annonces de son président, Patrick Cholton.

Les Rencontres de la filière, organisées à Lyon, le 5 décembre, par la Fédération française de la carrosserie (FFC), ont été l’occasion pour son président, Patrick Cholton, d’annoncer les grands axes de Solutrans 2019. « Comme en 2017, nous les avons définis avec le ministère de la Transition écologique chargé des transports, explique-t-il. Nous voulons en effet être dans l’actualité de nos métiers. » Cette actualité, c’est notamment le développement des énergies propres, à commencer par l’électricité, objet de la conférence d’ouverture des Rencontres. « Nous voulons porter la voix de ceux qui démontrent que l’électrique est valable, comme les Suédois, qui expérimentent une électrification de voies, poursuit Patrick Cholton. Le gouvernement français souhaite aussi utiliser cette solution, notamment pour les livraisons en ville. » Les véhicules électriques pour la logistique urbaine, « Euro VI, gaz, électrique, hydrogène, énergies en puissance », « électrification des voies et des véhicules », figurent parmi les sept thèmes de Solutrans 2019. Les autres seront : « Les nouveaux modes de transport (terre, air), quels impacts et conséquences ? », « Les nouveaux enjeux de la logistique et leurs répercussions sur la filière transport », ainsi que « Véhicules industriels et urbains : la formation initiale et l’emploi en mutation, de la production à l’exploitation ».

Cette dernière question sera d’ailleurs centrale, avec un espace de 1 000 m2 dédié à la découverte des métiers et à la mise en relation candidats-recruteurs. La FFC lancera à cette occasion un outil agrégeant toutes les offres de la filière. Au-delà, elle souhaite accompagner les évolutions : « Du fait de la transition écologique et des nouvelles technologies, la moitié de nos métiers actuels vont disparaître. Or, les pouvoirs publics n’ont rien prévu en matière de formation », commente Patrick Cholton, qui a lancé, le 5 décembre dernier, la Fondation FFC. Adossée à la Fondation de France, celle-ci va analyser les métiers et les changements à anticiper, et mobiliser des dons de grands groupes.

Accompagner l’évolution 4.0

Elle apportera une aide financière ou sous forme de matériel à des lycées et CFA ayant besoin, par exemple, de s’équiper en matière de réalité virtuelle et augmentée. Pour que les employeurs ne soient pas en reste, Solutrans proposera un espace 4.0, conçu avec le pôle de compétitivité Cara(1) et présentant les technologies numériques ou encore les drones et robots de livraison. Enfin, les Rencontres ont été l’occasion pour Patrick Cholton de remettre le second trophée « L’Homme de la filière » à Dominique Fernier, directeur de la valorisation, de l’innovation et du transfert de technologie à l’Ifsttar(2), au titre de sa présidence de Transpolis. Pour le président de la FFC, il fallait saluer la « détermination de celui-ci à créer cette première ville-laboratoire en Europe pour l’expérimentation des technologies et des véhicules de demain ».

(1) European Cluster for Mobility Solutions

(2) Institut français des sciences et technologies des transports, des infrastructures, de l’aménagement et des réseaux.

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