A-S.O. : Les motivations différaient chaque fois, mais nous avons maintenu la même idée : nous développer sans tout recréer de zéro. Au contraire de la création d’entreprise, racheter une société permet de bénéficier de l’expertise de ses professionnels, tout en entrant en contact direct avec de nouveaux clients, un marché, un ancrage territorial. L’argument géographique était d’ailleurs notre motivation majeure en 2012, pour notre première opération. Alors que nous retrouvions la croissance après des difficultés financières, nous avons racheté une entreprise d’une douzaine de salariés qui faisait du grand volume, l’une de nos activités historiques, mais en région parisienne, en Seine-et-Marne. Il s’agissait pour nous d’être positionnés dans cette région, sur des relais de nuit notamment. En 2015, autre configuration. Nous rachetons alors une TPE d’une dizaine de personnes, très proche de notre siège de Moirans-en-Montagne, à Oyonnax, mais sur une activité « différenciante » : la distribution palette. Aujourd’hui, l’activité palette de notre filiale a triplé, de 800 K€ à 3 M€ et nous avons adhéré au réseau Pôle il y a deux ans, ce qui favorise aussi la croissance sur cette activité. La troisième société rachetée en 2017, près de Bourg-en-Bresse, faisait du grand volume, comme nous, mais possédait aussi un pôle logistique de 5 000 m2, à quarante-cinq minutes de notre siège. Ce renforcement dans la logistique correspondait bien à la demande de certains clients industriels et à notre volonté de développer cette activité. Cette filiale aussi se développe. Elle a doublé le nombre de ses salariés… Et c’est d’ailleurs là que nous avons organisé les 40 ans des transports Oberson, à la fois pour des raisons d’accessibilité et pour faire connaître ce site à nos partenaires.
A-S.O. : Là encore, nous avons procédé de manières très diverses. Dans un premier temps, nous avons eu recours au bouche-à-oreille, ne contactant les banques que quand nous étions sûrs de la signature. Il faut vraiment être patient et prudent, tant il peut y avoir de retournements de situation… C’est-à-dire presque jusqu’au bout. Il faut aussi être à l’écoute des marchés, de leur dynamisme. En ce moment, par exemple, il y a un vrai besoin sur l’activité palette et les grands volumes. Certaines évolutions de marché sont cycliques : il faut s’inscrire dans ce cycle. Pour le repérage, nous avons aussi eu recours à des experts de la mise en relation qui nous ont aidés, à partir de nos critères de sélection à cibler puis à rencontrer les entreprises adéquates. En matière de financement, les constructions varient beaucoup selon les montants d’investissement et les échéances. Jusqu’ici, nous n’avons pas fait appel à des investisseurs en fonds propres, quoique nous soyons plutôt ouverts à ce principe…
A-S.O. : Effectivement. Nous sommes à la recherche d’une société qui travaille dans le grand volume ou la distribution palette. Cette fois, nous avons fait appel à une société de mise en relation pour chercher, puis aller à la rencontre d’entreprises intéressées et intéressantes. Nous avons déterminé à travers un nombre de critères importants un ciblage par type d’activité, ainsi que l’ère géographique, Région Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté. Nous souhaiterions créer une meilleure couverture géographique pour être repérés et reconnus comme un acteur régional dans nos secteurs d’expérience, tels le grand volume ou la palette, qui possèdent en outre un potentiel de véhicules propres.
Nous comptons poursuivre notre développement avec un objectif (non dévoilé précisément, ndlr), qui passe par la croissance organique et par la croissance externe. Cette dernière permet de reprendre des sociétés qui possèdent déjà un potentiel à faire fructifier dans les mêmes métiers que nous. Nous cherchons à nous enrichir de nouvelles expertises, parfois à nous remettre en cause, pour conforter notre positionnement dans la croissance.