YVES FARGUES : C’est une campagne de dons (crowdfunding) pour laquelle nous avons obtenu l’accord de l’administration fiscale : tous les dons adressés au CNR ouvrent droit à une réduction d’impôt (sur les sociétés) de 60 % de la somme versée. C’est parce que le CNR est reconnu d’intérêt général que cela est possible. Le financement du CNR est essentiellement adossé à la DGITM (Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, Ndlr). Depuis 2009, cette subvention ne cesse de baisser (-20 %). Or, l’enveloppe allouée par la DGITM représente la quasi-totalité de nos ressources (87 %). Nous avons examiné toutes les possibilités de financement complémentaire (informations payantes, instauration d’une taxe sur les immatriculations de VI neufs, vente d’espaces supplémentaires), mais aucune n’est possible ou viable. La seule solution qu’il nous reste est donc cette campagne d’appel aux dons (400 000 € espérés, Ndlr).
Y. F. : Les dons que nous allons récolter ne viendront pas se substituer à nos ressources. La subvention couvre nos frais de fonctionnement mais ne nous permet pas de financer nos développements nécessaires. Nous allons donc concentrer le fruit de la souscription à la refonte de notre site internet (utilisable à partir d’un ordinateur ou d’un smartphone). Si cet outil est utile à la profession, il est indispensable que nous lancions un chantier de modernisation. Le site du CNR commence à faire l’objet de bugs : chacun comprendra qu’il est nécessaire que nous le mettions au format des nouveaux développements.
Y. F. : Chaque utilisateur qui se connecte au site du CNR, à la recherche d’informations ou d’indicateurs, a accès à une fenêtre sur laquelle on le renvoie à la page pour le don. Dès la fin de l’opération, il se voit remettre un certificat Cerfa (reçu fiscal officiel). Tous les moyens de paiement sont compatibles avec notre fonctionnalité.
Face à la baisse de notre subvention, nous avons été contraints de mettre en sommeil certaines études (le porteur voitures, le camion remorque grand volume) ou d’autres qu’il faudrait actualiser comme la benne céréalière grand volume, la citerne, la benne TP, la température dirigée. Et il y a des demandes pour les spécialités. En clair : notre potentiel se réduit et nous peinons à répondre au besoin de la profession.