ISABELLE GAUDIN-ROUILLARD : À Sainte-Florence, nous avons tous types de configuration ! Des open spaces pour certains services comme l’exploitation du Grand Ouest, la comptabilité, la paye, mais il y a également des bureaux cloisonnés et vitrés pour une à quatre personnes selon les nécessités du service. Nous disposons de deux bureaux pour des collaborateurs de passage. Mais il n’y a pas vraiment de démarche de flex office.
I. G.-R. : Pour que les salariés puissent entretenir leur forme physique, nous avons ouvert dans un de nos bâtiments une salle de sport de 40 m2 avec la présence de plusieurs coachs. Trois praticiennes donnent des cours de sophrologie, shiatsu et réflexologie tandis que le quatrième intervenant donne des cours de sport dans un cadre de sécurité et santé au travail (SST). Il développe le renforcement musculaire et le stretching. Pour les salariés sur les autres sites, nous diffusons sur notre chaîne YouTube, et bientôt sur notre Intranet, des contenus vidéo qui les aident à prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) et à faire des exercices de stretching et de renforcement musculaire. Dans la foulée, nous avons un journal interne qui, outre les actualités du groupe, propose des articles concernant la nutrition, la gestion du sommeil, l’hygiène liée à la biosécurité. En effet, nos conducteurs travaillent essentiellement la nuit, sachant que le transport des produits de la ferme (volailles vivantes, lait, etc.) constitue une de nos principales activités avec le transport exceptionnel.
I. G.-R. : Nous avons constaté que beaucoup de nos conducteurs de passage en Vendée dormaient sur des parkings avant de poursuivre leur route. Ce qui nuit à la qualité de leur sommeil. Pour améliorer leur confort, nous avons décidé d’aménager deux chambres disponibles à la demande. Bien sûr qu’il existe un planning de réservation à respecter. En général, ils y restent une nuit ou un jour selon leur coupure. Comme dans un hôtel, chaque chambre comporte une salle de bain, des toilettes et un lit. Ils peuvent s’y restaurer également puisqu’ils disposent d’un four à micro-ondes pour réchauffer leur repas.
I. G.-R. : Ce projet participe à l’amélioration des conditions de travail de nos salariés. Ces derniers disposent déjà de bungalows installés sur les sites de nos clients. Nous voulons aller plus loin en renouvelant ce parc avec des bâtiments de nouvelle génération. Il s’agira de deux bungalows de 35 m2 chacun. Dans le premier seront aménagés des bureaux, et dans le second une salle de pause et de détente. Nous avons aussi prévu d’y placer un four à micro-ondes pour la prise de repas. En effet, nous encourageons nos salariés à avoir une bonne alimentation. D’ailleurs, ils auront à leur disposition des fruits et des boissons chaudes. En outre, ils pourront conserver leurs repas dans un réfrigérateur. On prévoit aussi d’intégrer un coin repos avec une banquette-lit pour que le conducteur s’y repose lors de sa coupure. Il y a également des sanitaires, des douches et des toilettes pour hommes et femmes car nous voulons développer l’emploi des femmes. Pour l’heure, elles ne représentent que 3 % de notre effectif.
I. G.-R. : L’étude devrait aboutir mi-février à la présentation d’un site pilote à Ancenis (44), près de Nantes. Le projet réunit d’un côté une équipe plurisciplinaire constituée d’experts (architectes, ergonomes et sociologues) et d’étudiants, et, de l’autre, des représentants de l’entreprise : un manager, un directeur, le formateur de la région et deux conducteurs (un homme et une femme). Le choix du bungalow appartiendra aux conducteurs. Dès lors, nous prévoyons de renouveler l’ensemble du parc sur les trois années qui viennent. Cela représente un coût, mais ces aménagements ont pour objectif de faciliter les conditions de travail, de baisser le turnover et d’améliorer le bien-être de nos collaborateurs.
