Avec 14 véhicules citernes dédiés, cette entreprise de 34 salariés ramasse la production des éleveurs destinée aux usines des transformateurs, pour le compte de Danone et Nestlé. Grâce à ces trafics régionaux, elle réalise 80 % de son CA, qui s'établit à 12 MF en 2000. Le reste étant imputable au transport de céréales en bennes (6 véhicules) pour les ports du Havre et de Rouen. « C'est l'un des plus importants collecteurs de lait indépendants en France », précise Jean-Michel Mousset, P-dg des Transports Mousset. Ce dernier compte faire de cette activité, nouvelle pour lui, une véritable spécialité. D'ici à 5 ans, il souhaite ainsi capter 10 % de ce marché qu'il estime peser 1,5 MdF de CA. « Aujourd'hui, 95 % de la collecte de lait sont effectués en compte propre (flottes intégrées des coopératives de production et des transformateurs). C'est donc un terrain vierge pour les transporteurs publics de marchandises », explique Jean-Michel Mousset. Pour atteindre son objectif, celui-ci entend convaincre les industriels de lui confier leurs parcs propres. « Le rachat d'un autre transporteur ou artisan spécialisé dans cette niche n'est pas l'ordre du jour pour l'instant, indique Jean-Michel Mousset. Nous voudrions à terme devenir le spécialiste du transport des produits de la ferme... ». C'est une des raisons pour lesquelles le groupe a repris, en 2000, les 3 véhicules de Doux-Poussins (45), spécialisé dans l'élevage de poussins. Mousset a également racheté les 7 ensembles frigorifiques et embauché les 10 conducteurs de l'AVPA (Achat Vente de Produits pour Animaux). Une société vendéenne dont l'activité est la récupération et le traitement des déchets d'abattoirs destinés à l'alimentation des animaux domestiques. Ces acquisitions ont participé à la progression de 29 % du CA 2000 du groupe Mousset qui atteint 317 MF. Cette croissance s'appuie également sur une hausse de l'ordre de 10 % des volumes de volailles vivantes transportées, suite au report de consommation provoqué par la crise de la vache folle. Jean-Michel Mousset admet toutefois que ses résultats ont souffert du dépôt de bilan du groupe Bourgoin, un de ses importants clients, ainsi que de la flambée du prix du gazole. « 2000 ne devrait pas être une année exceptionnelle. Mais elle sera meilleure que 1999, annonce-t-il. Notre marge bénéficiaire sera supérieure à celle de l'année précédente ». En 2001, le chef d'entreprise table sur une croissance de 15 % pour atteindre un CA de 364 MF.
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Mousset mise sur le lait
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