SAMYA BELLHARI-TRAHIN : En 2010, nous avons adopté le logiciel Acciline du groupe Ayming. Cet outil enregistre et consolide tous les AT ainsi que leurs causes. C’est à partir de ces chiffres qu’il est possible de prendre les bonnes décisions d’amélioration. Il y a aussi un système de notification d’alerte. Les membres du comité de direction France, les chefs de projet de la direction qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHSE), le directeur et le DRH de la plateforme… Tout le monde reçoit par mail en temps réel l’alerte d’un accident avec l’arrêt de travail qui est survenu.
S.B. T. : Pour l’année 2017, les manutentions manuelles ont été à l’origine de 57 % des AT. Viennent ensuite les accidents dus à des collisions entre les piétons et les chariots élévateurs ou entre deux engins (32 %).
S.B. T. : Oui. En 2016, la direction QHSE a fait réaliser 14 affiches reprenant quatre principes fondamentaux : vivre ensemble, respecter les équipements, travailler avec prudence, circuler avec vigilance. Chaque principe a été décliné en trois ou quatre affiches. En complément, nous avons réalisé un film de huit minutes en trois parties : le témoignage un peu « trash » d’un salarié – encore présent dans l’entreprise – ayant subi un accident important sur l’une de nos plateformes ; la présentation des règles à suivre ; et les solutions ainsi que les axes d’amélioration et les bonnes pratiques. Ce film a été vu par 100 % des collaborateurs du groupe sur la période 2016-2017. Sur chaque plateforme, il suscite au sein d’équipes de 10 à 20 personnes des échanges et des débats. Dans la foulée, nous avons conçu 14 fiches mémo sur nos fondamentaux sous forme de questions/réponses. Ce jeu a été distribué à tous les chefs d’équipe.
S.B. T. : Nous avons testé un certain nombre d’équipements innovants d’aide à la manutention. Nous avons acheté une ceinture lombaire ainsi qu’une trentaine d’ergo-squelettes chez quatre fabricants. Ces dispositifs de suppléance ont été utilisés sur plusieurs sites. Aucun ne convient réellement. D’où l’idée de co-construire notre propre solution avec l’Université de technologie de Compiègne (UTC).