Après la LGV Lyon-Turin, quatre autres chantiers importants sont désormais inscrits sur la liste noire du Mouvement 5 étoiles (M5S) qui gouverne l’Italie, avec la Ligue, depuis juin 2018. Des infrastructures essentielles pour le développement de l’économie et notamment du transport, à savoir l’autre réseau ferroviaire à grande vitesse qui doit relier deux grandes villes situées au nord du pays, Brescia et Padoue, et dont le coût est estimé à 7,25 Md€. Puis, la nouvelle autoroute stratégique de Gênes, un ouvrage de 72 kilomètres de réseau routier dont une cinquantaine en galeries qui devrait permettre aux poids lourds de contourner la ville moyennant une dépense de 4,8 Md€. Enfin, la remise en ordre des tunnels et de la gare de Florence est un projet contesté par les écologistes, ainsi que la construction de la bretelle raccordant deux autoroutes importantes et une nationale en Émilie-Romagne. Le montant de ces deux chantiers est estimé à environ 4 Md€.
Comme pour le Lyon-Turin, le ministre des Transports et des Infrastructures a demandé au même groupe d’experts de rédiger une analyse des coûts et des bénéfices de ces chantiers. Le verdict, probablement négatif, devrait tomber d’ici au début du mois de mars. Cet examen s’inscrit dans la stratégie du M5S, qui souhaite récupérer les voix des écologistes pour remonter dans les sondages après la défaite cinglante des élections régionales de la semaine dernière dans les Abruzzes et en prévision des prochains rendez-vous électoraux.